Je ne renie pas mes origines, même si elles me semblent de plus en plus lointaines. Vous comprendrez donc mon empressement à ouvrir, d'abord, puis à lire quand j'en ai eu le temps, ce livre de Philippe Genion au titre kilométrique, Comment parler le belge (et le comprendre, ce qui est moins simple).
En Belgique, on parle donc belge? Qui l'eût cru? Je l'entends dire souvent. Mais voilà: ce petit pays compliqué n'a pas de langue nationale, ou alors il en a trop (le français, le néerlandais et l'allemand). Ce qui ressemble à une colonisation linguistique y échappe, par bonheur, grâce à des expressions singulières qui justifient l'intérêt que leur porte Philippe Genion - et d'autres, car il n'est pas le premier à se pencher sur cette exception culturelle qui n'ose pas dire son nom et dont certains se défendent, parce qu'elles feraient "province". Et alors? Les particularités locales sont comme les traditions (les Gilles de Binche, le Doudou, la gueuze, etc.). Laissez-les vivre!
Et bien vivre, puisqu'il paraît que les Belges sont des bons vivants. Philippe Genion affiche en tout cas les caractéristiques de cette catégorie d'hommes agréables à fréquenter, serait-ce seulement à travers son livre. Même si je ne suis pas du même avis que lui sur tous les mots et les expressions qu'il propose, j'ai passé grâce à lui des moments très plaisants. La preuve par l'exemple...
En Belgique, on parle donc belge? Qui l'eût cru? Je l'entends dire souvent. Mais voilà: ce petit pays compliqué n'a pas de langue nationale, ou alors il en a trop (le français, le néerlandais et l'allemand). Ce qui ressemble à une colonisation linguistique y échappe, par bonheur, grâce à des expressions singulières qui justifient l'intérêt que leur porte Philippe Genion - et d'autres, car il n'est pas le premier à se pencher sur cette exception culturelle qui n'ose pas dire son nom et dont certains se défendent, parce qu'elles feraient "province". Et alors? Les particularités locales sont comme les traditions (les Gilles de Binche, le Doudou, la gueuze, etc.). Laissez-les vivre!
Et bien vivre, puisqu'il paraît que les Belges sont des bons vivants. Philippe Genion affiche en tout cas les caractéristiques de cette catégorie d'hommes agréables à fréquenter, serait-ce seulement à travers son livre. Même si je ne suis pas du même avis que lui sur tous les mots et les expressions qu'il propose, j'ai passé grâce à lui des moments très plaisants. La preuve par l'exemple...
DemiIl n'existe pas de Panthéon en Belgique. Une question de modestie bien naturelle, peut-être, dans un petit pays. Ce qui n'empêche pas qu'il y existe de grands hommes. Maurice Grevisse, Jacques Brel, Georges Simenon, Hergé, qu'en dites-vous? - Hein? Bon, voilà, c'est comme ça, chez nous... Et Philippe Genion, sans se pousser du col, aura beaucoup fait lui aussi pour cette culture aussi exotique que celle du chicon.
Contrairement à l'usage français, lorsqu'on demande un "demi" de bière, on reçoit un grand verre de 50 cl. Un verre de 25 cl ou de 33 cl, on appelle ça "une bière". Vu que c'est un quart ou un tiers de litre, pourquoi appellerait-on ça un demi? Je vous le demande.
Hein
Quoi, pardon, plaît-il? Façon de demander à quelqu'un de répéter ce qu'il vient de dire, soit parce qu'on a mal entendu, soit parce qu'on n'en croit pas ses oreilles. "Le gouvernement est tombé à cause des Flamands, il va encore falloir aller voter. - Hein?" Il y a aussi la version "Hein dites?", qui signifie "N'est-ce pas?" ou "Qu'en pensez-vous?", comme par exemple dans: "On irait bien manger une crêpe, hein dites?"
Stoemp
Purée de pommes de terre et de légumes, sorte de version flamande du rata. A ne pas confondre avec une troupe de percussionnistes pédestres new-yorkaise, ni avec le dernier son qu'a émis Maike Brant.