Je n'ai pas vu tous les films d'Alain Corneau, le cinéaste qui vient de mourir à 67 ans. Mais je suis certain d'une chose: cet homme aimait les livres et on peut le remercier d'en avoir adapté quelques-uns, très bons, de fort belle manière.
La preuve en quatre films... et demi.
En 1984 sort Fort Saganne, d'après le roman éponyme de Louis Gardel. Le grand spectacle du désert est mis en scène avec un sens de l'espace qui convient aux scènes spectaculaires.
Cinq ans plus tard, c'est Nocturne indien, d'après Antonio Tabucchi, romancier des demi-teintes et des silences, qui s'était transporté à Bombay. Ville dont le foisonnement avait, dans le film, quelque chose d'étouffant et de fascinant.
Puis, en 1991, dans un genre très différent, car Corneau variait les plaisirs, Tous les matins du monde, de Pascal Quignard, lui fournit l'occasion d'aborder la vie de Marin Marais, qui jouait de la viole de gambe, dans une atmosphère poétique au charme duquel il était difficile de ne pas succomber.
Encore un grand écart, en 2003, avec l'adaptation de Stupeur et tremblements, d'Amélie Nothomb - toujours pour moi son meilleur roman à ce jour -, où une jeune Européenne se frotte assez douloureusement au monde du travail japonais.
Cela fait quatre. Le cinquième, je ne l'ai pas vu: Les mots bleus (2004) est basé sur un roman de Dominique Mainard, Leur histoire. Que j'aime beaucoup. Avec Anna, la petite fille qui ne parle pas, Nadèdja, sa mère, qui ne sait pas lire, et Merlin, un enseignant qui s'attache à elles... Je ne manquerai pas la prochaine rediffusion.
Il y a, bien entendu, d'autres adaptations de romans dans sa filmographie. Rien que celles-là prouvent au moins qu'il était bon lecteur, et dans des genres variés puisque, on le sait, le polar a occupé une bonne partie de son temps.
La preuve en quatre films... et demi.
En 1984 sort Fort Saganne, d'après le roman éponyme de Louis Gardel. Le grand spectacle du désert est mis en scène avec un sens de l'espace qui convient aux scènes spectaculaires.
Cinq ans plus tard, c'est Nocturne indien, d'après Antonio Tabucchi, romancier des demi-teintes et des silences, qui s'était transporté à Bombay. Ville dont le foisonnement avait, dans le film, quelque chose d'étouffant et de fascinant.
Puis, en 1991, dans un genre très différent, car Corneau variait les plaisirs, Tous les matins du monde, de Pascal Quignard, lui fournit l'occasion d'aborder la vie de Marin Marais, qui jouait de la viole de gambe, dans une atmosphère poétique au charme duquel il était difficile de ne pas succomber.
Encore un grand écart, en 2003, avec l'adaptation de Stupeur et tremblements, d'Amélie Nothomb - toujours pour moi son meilleur roman à ce jour -, où une jeune Européenne se frotte assez douloureusement au monde du travail japonais.
Cela fait quatre. Le cinquième, je ne l'ai pas vu: Les mots bleus (2004) est basé sur un roman de Dominique Mainard, Leur histoire. Que j'aime beaucoup. Avec Anna, la petite fille qui ne parle pas, Nadèdja, sa mère, qui ne sait pas lire, et Merlin, un enseignant qui s'attache à elles... Je ne manquerai pas la prochaine rediffusion.
Il y a, bien entendu, d'autres adaptations de romans dans sa filmographie. Rien que celles-là prouvent au moins qu'il était bon lecteur, et dans des genres variés puisque, on le sait, le polar a occupé une bonne partie de son temps.