vendredi 3 août 2018

Le feuilleton de la rentrée littéraire 10. Le patrimoine anticipé

On joue un peu sur les mots. Mais la perche est tendue par la la Banque BPE (aïe! une rentrée littéraire, une banque, est-ce qu'on n'est pas en train de tout embrouiller, là?) qui a créé le Prix Patrimoines, drôle de nom, non? pour mettre en avant un roman de la rentrée selon une logique euh... pré-patrimoniale (?) que le site Actualitté présentait ainsi il y a quelques jours déjà (mais des tâches d'une urgence absolue, et dont vous saurez tout très bientôt, m'ont empêché de le signaler plus vite): «Le Prix Patrimoines/BPE distingue chaque année un roman de rentrée qui dit le monde tel qu’il va et porte un regard solidaire sur la société. Un roman dont le style célèbre aussi la langue française. Autant de «patrimoines» à transmettre.»
D'accord, admettons. Il n'empêche que sélectionner six romans pas encore parus sous une appellation plutôt réservée à des œuvres du passé, c'est un peu mettre la charrue avant les bœufs, ou les ruines avant l'architecte. La rentrée n'a pas eu lieu, elle est déjà embaumée. Ce pourrait être un slogan. Mais conviendrait-il seulement à un des six titres retenus dans une sélection qui affiche cinq romancières pour un seul romancier (tiens! c'est nouveau, ça!)? Verdict le 24 septembre. La Banque Postale a déjà préparé le chèque de 5.000 euros, il ne reste qu'à compléter par un nom de bénéficiaire.
Un de ces noms-ci, donc.


Inès Bayard est maintenant sélectionnée sept fois pour des prix à venir et David Diop rejoint Estelle-Sarah Bulle avec quatre citations. La course ne fait que commencer. Le Tour de France vous a paru ennuyeux? La rentrée littéraire s'annonce encore mieux!

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