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vendredi 5 décembre 2014

Trois pièces d’or et le secret d’un homme

Après le Goncourt du premier roman en 2012 avec Ce qu’il advint du sauvage blanc, le deuxième livre de François Garde était attendu avec espoir. L’espoir n’est pas déçu. Pourtrois couronnes nous emporte dans des ailleurs improbables, avec un imaginaire débordant et un sens de la narration jamais pris en défaut.
Philippe Zafar s’est inventé une profession : curateur aux documents privés. Il trie les documents laissés par un défunt, tâche parfois pénible dont les proches se débarrassent ainsi pour ne garder que l’essentiel et, parfois, quelques questions embarrassantes. Précisément, Thomas Colbert, riche armateur, a laissé un document qui ne lui rassemble pas et semble raconter une aventure vécue dans sa jeunesse : marin, il aurait été recruté par un médecin pour féconder une femme que l’on suppose d’un milieu aisé, tout comme il faut supposer la stérilité de son mari. Fin de l’histoire avec le paiement de trois couronnes en or et début de l’énigme quand l’épouse de Thomas Colbert, placée devant ce texte, demande à Philippe Zafar d’enquêter sur cette mystérieuse affaire, au cas où un enfant serait né de l’union éphémère. Ce qui compliquerait l’héritage.
Il y a peu d’indications sur le lieu où se serait passée l’aventure de Thomas Colbert : la forme approximative d’une ville, qu’il faut comparer à la liste des ports où ont fait escale les bateaux sur lesquels a travaillé le jeune homme. Les recherches sont aussi minutieuses que brouillonnes. Une piste en ouvre une autre, qui se ferme pour orienter dans une nouvelle direction. Philippe Zafar dispose de crédits presque illimités, il pourra faire appel à tous les spécialistes dont il a besoin et voyager où bon lui semble. Pour arriver sur une île tropicale, Bourg-Tapage, qui se remet lentement d’une longue crise politique aux conséquences tragiques.
François Garde trace patiemment la route de son héros, sur les traces ténues d’un passé dont manquent certains éléments. Un long travail de décryptage, favorisé par des intuitions, fournit la matière d’un roman fabriqué à l’ancienne et avec soin, si bien que l’application artisanale mise en œuvre par l’écrivain débouche sur un résultat aux échos multiples. Où les trois couronnes du titre ne sont pas oubliées puisqu’elles prennent, au fil des pages, une part importante à la compréhension du mystère.
Que peut-on avoir pour trois couronnes ? Une vie différente, d’une part. D’autre part et surtout, un roman passionnant, bourré de questions.

jeudi 12 décembre 2013

Les meilleurs poches de l'hiver (2)

Suite (et pas fin) d'une sélection qui propose de la bonne, de la très bonne lecture à bas prix. On rogne sur le format et les coûts, pas sur la qualité...

Claro, CosmoZ

On prend son souffle, on plonge dans Le Magicien d’Oz revu par Claro et transposé dans la première partie du 20e siècle. L’époque est furieuse, traversée par deux guerres mondiales. Virtuose, l’écrivain multiplie les parallèles entre la trame de départ et la réalité, et se place au niveau du mythe. Les personnages nous parlent d’une éternité ébranlée par les terribles secousses qu’ils subissent. Cette course à travers le temps et l’espace est un grand coup de frais sur le roman français.


Un Européen ensauvagé, décivilisé, revient à la civilisation après dix-sept ans passés en compagnie des Aborigènes d’Australie. Il doit tout réapprendre. Octave de Vallombrun, qui a découvert le naufragé, s’en charge, certain d’y gagner ses galons de scientifique reconnu par la Société de Géographie. Plusieurs logiques contradictoires s’affrontent pour lui compliquer une tâche qui débouche sur davantage de questions que de réponses. La principale : qu’est-ce qu’un homme ? Une belle énigme.

Michel Bussi, Nymphéas noirs

Dans Giverny, ville-musée, Monet attire toujours les touristes. Souterrainement, les habitants du lieu vivent leurs espoirs et leurs folies, jusqu’à la mort parfois. Trois personnages de femmes d’âges différents hantent un roman construit avec une troublante efficacité. Nous ne comprendrons qu’un peu avant de finir comment Michel Bussi nous a baladés et pourquoi nous l’avons suivi. Malgré tout ce qu’il ne disait pas. Ou grâce à ce qu’il ne disait pas dans sa manière de jouer avec les époques.


Treize ans plus tôt, cinq petites filles ont disparu à Ennatown. Quatre ont été retrouvées au fond de l’eau. La dernière, la police l’ignore, est toujours séquestrée par « le Noyeur ». Elle réussit à libérer sa fille qui est née pendant la détention et celle-ci se promène dans la ville en ouvrant de grands yeux sur tout ce qu’elle n’avait jamais vu. Son errance en compagnie d’un SDF noir et débile léger coïncide avec la curiosité de Vince Limonta, ex-flic, pour cette affaire. Soufflant.

Richard Powers, Gains

Presque deux siècles de l’histoire d’une fabrique de savon et de ses propriétaires. Presque deux siècles d’histoire économique, avec les crises et surtout les gains à condition de suivre la logique de l’industrialisation, de la diversification, de la mondialisation et de tous ces mots en -tion qui réjouissent les capitalistes. L’ampleur du roman de Richard Powers correspond à celle de la matière qu’il brasse avec autant de talent que de perspicacité.

vendredi 30 août 2013

Le retour à la civilisation d’un homme ensauvagé

Prix Goncourt du premier roman, François Garde s’est inspiré de faits authentiques dans Ce qu’il advint du sauvage blanc : le mousse Nicolas Pelletier a, semble-t-il (un doute subsistait à l’époque chez certains commentateurs), vécu dix-sept ans chez les Aborigènes d’Australie au 19e siècle après avoir été abandonné par ses compagnons de navigation. Le romancier a pris quelques libertés avec la biographie du marin et a surtout dédoublé la narration en alternant deux voix.
Celle du héros de cette aventure est la première. L’homme blanc recueilli par une peuplade à laquelle il ne comprend rien. Ni la langue, bien sûr, ni les coutumes, ni son propre statut qui n’est pas tout à fait celui d’un prisonnier, mais y ressemble par certains aspects.
Celle d’Octave de Vallombrun lui répond, dans les lettres qu’il adresse au président de la Société de Géographie. Après avoir résumé son ambition de découvreur et ses premiers échecs, il relate sa découverte du sauvage blanc et son éducation. Ou plutôt sa rééducation : Nicolas Pelletier, dont il mettra d’ailleurs un certain temps à découvrir le nom, a perdu l’usage du langage et du comportement en société. Ses travaux emplissent une correspondance qui tourne à l’aigre : la séance au cours de laquelle Vallombrun a présenté l’objet de ses recherches s’est mal passée. Des savants plus préoccupés de leur propre gloire que de géographie ont porté moins d’intérêt à Pelletier que ne l’a fait l’impératrice Eugénie quand elle a souhaité le rencontrer – lui obtenant, dans la foulée, un poste de fonctionnaire au phare des Baleines, sur l’île de Ré.
Le parallèle entre les deux récits est saisissant : Pelletier qui s’habitue peu à peu à sa nouvelle vie contraste avec Vallombrun qui tente de le ramener à sa vie d’avant. Et les questions que se pose celui-ci font tout l’intérêt du roman.

lundi 13 mai 2013

La pochette surprise de la semaine : Hilary Mantel, Julien Blanc-Gras, Deon Meyer et François Garde

J'ai commis une erreur, la semaine dernière: je pensais que le roman d'Hilay Mantel, premier volume de sa grande trilogie historique sur les Tudors - les deux premiers ont été récompensé par autant de Booker Prizes - sortait cette semaine. Celui-là est donc arrivé la semaine dernière. Pour les autres, ce sera dans quelques jours. J'aurais pu choisir Cendrars en Pléiade (mais trop coûteux pour mes finances). J'ajoute donc, toujours présentés par leurs éditeurs comme c'est la règle dans cette rubrique, les nouveaux livres de Julien Blanc-Gras, Deon Meyer et François Garde.


Angleterre, 1520. Règne des Tudors. Le roi Henri VIII n’a pas de fils pour lui succéder. Situation préoccupante qui pourrait entraîner le pays sur le chemin de la guerre civile. Aussi décide-t-il de divorcer de Catherine d’Aragon, avec qui il est marié depuis plus de 20 ans pour épouser Anne Boleyn, dont il est tombé amoureux. Son conseiller, le cardinal Wolsey échouant à obtenir l’accord du pape, un jeune homme plein de fougue et de ressources va peu à peu entrer dans les bonnes grâces du roi et l’aider à vaincre l’opposition. Son nom: Thomas Cromwell. Ambitieux, idéaliste et opportuniste à la fois, fin politicien et manipulateur né, celui-ci est au début d’une carrière qui va modifier profondément et durablement le visage du royaume.
Avec Le Conseiller, vainqueur du Booker Prize et salué dans le monde entier par une critique unanime, Hilary Mantel nous propose un fabuleux voyage au cœur d’une société en plein bouleversement. Prenant pour sujet l’une de ces périodes clés de notre civilisation où l’histoire, la politique, les passions et les destinées individuelles se confondent, elle nous livre un portrait sans précédent de la maison Tudor.
Hilary Mantel est née en 1952. Le Conseiller est le premier volet d’une trilogie consacrée à Cromwell. Sonatine Éditions publiera en 2014 et 2015 les deux opus suivants.


Julien Blanc-Gras, Paradis (avant liquidation)
«Il y a des pays en voie de développement et des espèces en voie de disparition. La république des Kiribati est un pays en voie de disparition. Perdu au milieu de l'océan Pacifique, ce petit paradis semble promis à l’engloutissement par le changement climatique.
J’ai organisé ma vie autour d’une ambition saugrenue, le quadrillage méthodique de la planète. Moteur: toujours voir un pays en plus. Ce qui se profile ici, c’est un pays en moins. Je dois m’y rendre avant qu’il ne soit rayé de la carte.»
Au bord de lagons de carte postale, le journaliste écrivain entraîne le lecteur dans ses péripéties cocasses ou dramatiques, narrées avec son écriture élégante, son humour et sa justesse de ton habituels, entre distance et empathie. On rencontre les pêcheurs et les présidents, les missionnaires et les ivrognes, les expatriés et les candidats au départ. Autant de fragments qui composent un tableau de ce paradis en sursis, confronté à un défi sans précédent. Peuplées depuis 3000 ans, les Kiribati devront-elles déménager pour survivre?
Un éclairage inédit sur cette contrée méconnue, éloignée de la mondialisation et pourtant aux avant-postes de la menace climatique.

Deon Meyer, 7 jours

Benny Griessel, déjà rencontré dans Le Pic du diable et 13 Heures, est un flic atypique dans le paysage du roman policier. Alcoolique, certes (comme plus d'un confrère fictionnel), mais sincèrement cramponné à son nouveau vœu de sobriété, et fragilisé par la piètre opinion qu'il a de lui même. Déchiré entre les échecs de sa vie privée et son exceptionnelle conscience professionnelle, Griessel est ici confronté à un ultimatum: un mystérieux imprécateur menace, dans des mails délirants, de tuer un policier par jour tant que le meurtrier de la jeune et belle avocate d'affaires Hanneke Sloet n'aura pas été arrêté. Et il met aussitôt sa menace à exécution. Le problème est que l'enquête préliminaire n'a rien donné: ni indice, ni mobile, ni suspect (ou à peine...). Grissel devra donc repartir de zéro. À l'arrière-plan, se dessine bientôt un paysage urbain d'intérêts politiques et financiers, de compromission et de corruption, qui ouvre bien des perspectives. Jusqu'au surprenant coup de théâtre final.
Né en 1958 à Paarl, en Afrique du Sud, Deon Meyer a grandi dans une ville minière de la Province du Nord-Ouest. Ancien journaliste, puis rédacteur publicitaire et stratège en positionnement Internet, il est aujourd’hui l’auteur unanimement reconnu de best-sellers traduits dans 15 pays. Il vit à Melkbosstrand.

François Garde, Pour trois couronnes

Dans le bureau de feu Thomas Colbert, un magnat du commerce maritime, Philippe Zafar, le jeune préposé au classement des archives, découvre un bref texte manuscrit, fort compromettant pour celui qui s’en avérerait l’auteur. 
Aveux déguisés du défunt? Exercice littéraire sans conséquence? Philippe Zafar se lance dans une enquête qui va vite prendre une dimension à laquelle rien ne l'avait préparé. 
On retrouve dans ce roman d’aventures, déployé sur un siècle et trois continents – de l’Amérique du Nord aux tropiques –, l’écriture vive et talentueuse de François Garde dont le précédent livre, Ce qu’il advint du sauvage blanc, a été récompensé par huit prix littéraires, parmi lesquels le prix Goncourt du premier roman.



mardi 16 octobre 2012

François Garde, prix Jean Giono 2012

Il avait déjà reçu le prix Goncourt du premier roman, le prix Emmanuel-Roblès à Blois, le prix Edmée de la Rochefoucauld et le prix de la ville de Limoges. François Garde complète sa collection avec le prix Jean Giono, qui lui a été attribué aujourd'hui pour son premier roman, Ce qu'il advint du sauvage blanc.
François Garde s’est inspiré de faits authentiques dans Ce qu’il advint du sauvage blanc : le mousse Nicolas Pelletier a, semble-t-il (un doute subsistait à l’époque chez certains commentateurs), vécu dix-sept ans chez les Aborigènes d’Australie au 19e siècle après avoir été abandonné par ses compagnons de navigation. Le romancier a pris quelques libertés avec la biographie du marin et a surtout dédoublé la narration en alternant deux voix.
Celle du héros de cette aventure est la première. L’homme blanc recueilli par une peuplade à laquelle il ne comprend rien. Ni la langue, bien sûr, ni les coutumes, ni son propre statut qui n’est pas tout à fait celui d’un prisonnier, mais y ressemble par certains aspects.
Celle d’Octave de Vallombrun lui répond, dans les lettres qu’il adresse au président de la Société de Géographie. Après avoir résumé son ambition de découvreur et ses premiers échecs, il relate sa découverte du sauvage blanc et son éducation. Ou plutôt sa rééducation : Nicolas Pelletier, dont il mettra d’ailleurs un certain temps à découvrir le nom, a perdu l’usage du langage et du comportement en société. Ses travaux emplissent une correspondance qui tourne à l’aigre : la séance au cours de laquelle Vallombrun a présenté l’objet de ses recherches s’est mal passée. Des savants plus préoccupés de leur propre gloire que de géographie ont porté moins d’intérêt à Pelletier que ne l’a fait l’impératrice Eugénie quand elle a souhaité le rencontrer – lui obtenant, dans la foulée, un porte de fonctionnaire au phare des Baleines, sur l’île de Ré.
Le parallèle entre les deux récits est saisissant : Pelletier qui s’habitue peu à peu à sa nouvelle vie contraste avec Vallombrun qui tente de le ramener à sa vie d’avant. Et les questions que se pose celui-ci font tout l’intérêt du roman.

dimanche 15 avril 2012

Il n'y a pas eu que Levy et Musso

Heureusement pour moi, pour ma santé mentale et donc pour vous, cette semaine n'a pas été occupée que par Marc Levy et Guillaume Musso, dont je vous parlais précédemment. Ni que par Simenon - celui-ci ne nuit pas, en revanche, à mon équilibre. Pas grand-chose de plus, il faut le reconnaître, parce que, mine de rien, les gros livres, ça occupe - qu'on les aime ou pas, d'ailleurs.
Un autre roman épais a été pour moi une confirmation, car j'avais déjà beaucoup aimé La gifle, de Christos Tsiolkas, cet Australien d'origine grecque (comme son nom l'indique). Son éditeur français a eu la bonne idée de remonter le temps et de faire traduire Jesus Man, un ouvrage antérieur. Assez déstabilisant, surtout quand on pense à l'Australie comme à un pays accueillant. On y retrouve un racisme sournois et un racisme violent, ainsi que des personnages - un, surtout - déglingués, au bord d'une folie qui les attire et dans laquelle tombera d'ailleurs Tommy, d'une manière parfois presque insoutenable. Ce livre est une autre gifle.
Je viens enfin de lire aussi Ce qu'il advint du sauvage blanc, le roman de François Garde dont je vous disais l'autre jour qu'il avait été couronné par le prix Goncourt du premier roman. Curieusement, il se déroule aussi, pour partie, en Australie. Mais au 19e siècle et dans une tribu qui n'a guère eu de contact avec les Blancs jusqu'au moment où Nicolas Pelletier a été abandonné par ses compagnons de navigation sur une côte hostile - pas d'eau, presque pas de nourriture, une sorte de robinsonnade, pense-t-on au début avant que s'installe un autre genre de questionnement sur l'homme, sa nature et sa culture. Le récit est celui du héros malheureux, avec en parallèle les lettres qu'un chercheur aventurier adresse au président de la Société de Géographie après qu'il a retrouvé le marin. Celui-ci a oublié le langage, les manières de vivre en société et il s'agit donc de le rééduquer...
Enfin, pour atteindre des sommets dans la démesure, j'ai suivi un conseil de Gérard Collard sur qui j'étais tombé un jour à la télévision, histoire de vérifier si l'enthousiasme qu'il manifestait pour Karine Giebel était justifié. J'ai choisi la réédition en poche de Meurtres pour rédemption - 988 pages, et il y en a au moins la moitié en trop. Mais l'histoire de cette femme emprisonnée pour meurtres, et qui continue de tuer en prison tout en menant une liaison amoureuse avec le chef des matons, est assez exceptionnelle, surtout quand on en arrive là où on aurait pu arriver plus vite, dans la mission qu'elle doit accomplir pour retrouver la liberté. Je ne dirai pas, comme Gérard Collard, que c'est génial de chez génial (le sommet de la pensée critique, selon lui), mais je suis allé jusqu'au bout sans ennui.

mardi 3 avril 2012

François Garde, prix Goncourt du premier roman

Je n'ai pas lu ce livre, et je le regrette car tous les échos qui m'en ont été renvoyés me donnent à penser qu'il a toutes les chances de me plaire. Cela se fera peut-être, ou pas, dans les jours qui viennent. L'attribution, aujourd'hui, du Goncourt du premier roman à François Garde pour Ce qu'il advint du sauvage blanc excite bien entendu encore davantage ma curiosité. Mais, pour satisfaire la vôtre, je ne peux actuellement que fournir le texte de présentation de l'éditeur, que voici.

Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard: il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et oublié son nom.
Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le «sauvage blanc».