jeudi 5 juin 2014

L'académie Goncourt nous ment

L'académie Goncourt a bien bossé, cette semaine. La réunion mensuelle, qui s'est tenue mardi, a débouché sur l'attribution du Goncourt de la biographie à Notre Chanel, de Jean Lebrun. C'est peut-être très bien, mais voici un livre qui n'appartient pas trop au territoire de mes lectures, et il y a donc toutes les chances pour que je ne puisse jamais vous en dire davantage. Ce qui ne vous empêche pas, bien entendu, de vous précipiter si, au contraire de moi, vous vous sentez attiré par le sujet.
Avant de partir en vacances (ou presque, cela demande quelques explications complémentaires que je vais me faire un plaisir de vous fournir dans un instant), les académiciens Goncourt ont aussi publié une liste de conseils de lecture pour l'été. Vous en ferez, là aussi, ce que vous voudrez. La biographie primée appartient à cette liste, ainsi que le Goncourt du premier roman. Et il y a là-dedans quelques titres qui appartiennent à mes envies actuelles. Mais l'envie ne suffit pas, il faut aussi trouver le temps. Voici les quinze titres conseillés:
  • Alain Absire, Mon sommeil sera paisible (Gallimard)
  • Nicolas Cavaillès, Vie de Monsieur Leguat (Le Sonneur)
  • Eric Fottorino, Chevrotine (Gallimard)
  • Sylvie Giono, La Provence gourmande de Jean Giono (Belin)
  • Roger Grenier, Instantanés II (Gallimard)
  • Maylis de Kerangal, A ce stade de la nuit (Guérin)
  • Hala Kodmani, La Syrie promise (Actes Sud)
  • Gilles Lapouge, L’Ane et l’abeille (Albin Michel)
  • Jean Lebrun, Notre Chanel (Bleu Autour)
  • Bernard Maris, L’homme dans la guerre: Maurice Genevoix face à Ernst Jünger (Grasset)
  • Catherine Millet, Une enfance de rêve (Flammarion)
  • Yves Ravey, La fille de mon meilleur ami (Minuit)
  • Philippe Routier, Noces de verre (Stock)
  • Emmanuel Ruben, La ligne des glaces (Rivages)
  • Frédéric Verger, Arden (Gallimard)


Pourquoi donc vous disais-que que l'Académie Goncourt nous ment?
D'abord parce que j'ai eu l'idée de donner ce titre à la note de blog que je suis en train d'écrire, mais avant d'en avoir pensé le premier mot. (Leçon de journalisme: le titre correspond généralement mieux à l'article quand il est écrit ensuite.) Je me disais que cela allait titiller la curiosité - pourquoi ne pas l'avouer?
Encore faut-il maintenant trouver le moyen de le justifier.
Donc, non plus pourquoi vous disais-je que, etc., mais pourquoi l'académie Goncourt nous ment-elle?
Parce que ses honorables membres ne vont pas suivre leurs propres conseils - forcément, ils conseillent des livres qu'ils ont déjà lus. Mais qu'ils vont, qu'ils sont déjà en train de renifler voire, pour les plus courageux, de lire les romans de la prochaine rentrée littéraire. Dans lesquels je ne vais pas tarder à me plonger aussi.
(D'accord, le raisonnement pour expliquer le titre de cette note est un peu tordu, mais je n'ai pas trouvé mieux. Si, j'aurais pu signaler qu'il y avait une erreur dans la liste, l'ouvrage de Catherine Millet étant, pour les Goncourt, publié chez Grasset alors qu'il est paru chez Flammarion, mais c'est une erreur de détail qui ne troublera pas votre libraire si vous lui demandez cet ouvrage.)

1 commentaire:

  1. J'avais aussi remarqué la "coquille" Catherine Millet, ils ont du entendre votre appel, l'erreur est corrigée. L'académie ne nous ment donc plus qu'à demi...

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