vendredi 7 décembre 2018

Après «La vraie vie», la vie continue

La pire horreur est peut-être celle qui vous englue dans un quotidien maussade et bien réglé. Celui que vit Julie, la narratrice du Ventre idéal, la nouvelle qu’Adeline Dieudonné a publiée le mois dernier chez son premier éditeur.
Jusqu’au moment où Marie a décidé de s’occuper d’elle comme on investit dans un placement, Julie épilait. Elle faisait le maillot de Marie de la même manière qu’elle s’occupait des autres clientes mais Marie l’aime bien et tient à l’inviter chez elle pour déjeuner un dimanche avec son mari Roger et leur fils Olivier. Célibataire, Olivier, comme Julie. Et gynécologue, comme son père et sa mère.
Est-ce un déjeuner ou un examen en vue d’une embauche comme ventre idéal et réceptacle du sperme d’Olivier ? Mère et père, et fils en sus, d’ausculter, de pénétrer, de filmer, d’analyser le corps de la potentielle future mère des enfants et petits-enfants. Dans le rôle de cobaye, Julie ne se sent pas vraiment à l’aise. Mais, comme elle n’a jamais su dire non, elle accepte, le troisième dimanche, la demande en mariage d’Olivier.
Ensuite, on vous laisse imaginer…  Mais on vous prévient : ce sera plus terrifiant que dans votre délire. Donc, il faudra quand même lire pour savoir et ne pas regretter d’avoir manqué ça.

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