Je ne m'en cache pas (et, d'ailleurs, pourquoi devrais-je m'en cacher?): les livres de Paulo Coelho me donnent des boutons. Depuis L'Alchimiste, je m'interroge sur le succès de cet écrivain brésilien chez qui je ne trouve que lourdeurs et platitudes, sans parler d'une douteuse exaltation.
De temps à autre, j'y retourne, sans aucun masochisme mais parce que j'aimerais comprendre. Je ne comprends toujours pas. Son nouveau roman, La solitude du vainqueur, vient de paraître. Cinquième meilleure vente dans la catégorie romans la semaine dernière, quatrième cette semaine (d'après Livres Hebdo).
Je l'ai lu.
Je n'ai pas changé d'avis sur l'auteur - et, d'ailleurs, je suis couvert de boutons, je vais devoir me cacher pendant quelques jours.
Le roman est dédié à N.D.P., "rencontrée sur Terre pour montrer le chemin du Vrai Combat." Trois majuscules dans la phrase, en voilà déjà au moins deux de trop.
Puis, dans une préface, Coelho explique ce qu'il veut faire dans ce livre. Inquiétant: s'il a besoin de nous montrer où il veut en venir avant même de commencer, c'est qu'il n'est pas certain d'avoir atteint son but.
Ou qu'il prend ses lecteurs pour des imbéciles.
Je pencherais pour la deuxième hypothèse.
En effet, il faut s'adresser à des imbéciles pour préciser que les clubs échangistes sont "des lieux fréquentés par des couples qui désirent avoir des expériences sexuelles collectives".
Ce n'est qu'un exemple, le livre est farci d'évidences que Coelho croit nécessaire d'approfondir. Essayez, vous, d'approfondir le vide, vous verrez: ce sera toujours du vide...
Pas très bon côté lettres, Coelho ne se rattrape même pas dans les chiffres. Pour lui (ou au moins un de ses personnages), 40 + 4460 font 5000. Ah!?
Je m'arrête, je sens un autre bouton qui pousse et va me défigurer encore plus. Pour le résumé d'une histoire qui a bien du mal à tenir debout, je vous renvoie à la quatrième de couverture.
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*Les écrivains sont bien aimables de nous demander de brûler leurs
manuscrits, mais s’ils s’imaginent que c’est avec ça que nous allons
chauffer nos mais...
Vous êtes-vous déjà demander si oui ou non vous étiez fait pour critiquer? Si c'est vraiment la chose pour laquelle vous êtes faites? Ce sont ces questions que j'ai soulevées en lisant pour la première fois Coelho. En revanche, il y a une chose que je n'arrive pas à faire, c'est lire un autre bouquin de Coelho.
RépondreSupprimerCe que je n'arrive pas à comprendre c'est comment un homme qui a écrit des choses si profondes (je pense à l'alchimiste) et spirituelles puissent prendre du plaisir et se sentir bien dans un univers si superficiel. Un univers qui devrait-être à des années lumières de sa pensée. Et c'est en ces points que je vous rejoints. L'autre question est avez-vous eu également des boutons en lisant le livre que j'ai cité précédemment?
En résumé, j'aimerai que vous approfondissiez vos interrogations pour peut-être me permettre d'éclaircir également les miennes.
nicolas.loth@gmail.com