Bernard Quiriny était l'auteur de deux recueils de nouvelles, L'angoisse de la première phrase (2005) et Contes carnivores (2008, réédition en poche dans quelques jours). Les magazines Chronic'art et le Magazine littéraire publient ses articles. Il passe au roman, avec un thème politique. Les femmes ont pris le pouvoir dans le Benelux et exercent une véritable dictature sur un territoire qu'une délégation française est invitée à visiter...
Vous publiez, dans cette rentrée littéraire, Les assoiffées. En même temps que 700 autres romans. Cette abondance ne vous effraie-t-elle pas?
Même au milieu de 700 livres, on est si content d’avoir la confiance d’un éditeur qu’on se croit seul au monde. Et peu importe le moment, en fait: le livre est là, qui veut le lire le pourra, maintenant ou plus tard.
Quel a été le point de départ de votre roman? Une idée, une phrase, une image, que sais-je...?
Pour autant que je me souvienne, un reportage du magazine «Strip-tease» sur une délégation d’élus belges en voyage officiel en Corée du Nord. Cela s’intitulait, je crois, Une délégation de très haut-niveau. Plus lointainement, diverses lectures sur l’URSS sous Staline, ainsi qu’un essai de François Hourmant sur les voyages d’intellectuels dans les pays communistes. Et l’arrivée de Haddock et Tournesol au San Theodoros dans Tintin chez les Picaros.
Avez-vous été, dans votre travail, influencé par d'autres écrivains? Ou par d'autres artistes?
Oui pour les nouvelles, pas vraiment pour ce roman. Même si j’aimerais pouvoir me réclamer de Will Self pour l’idée et de Philippe Muray pour, disons, l’ironie.
J’imagine bien que vous vous en prenez au pouvoir plutôt qu’aux femmes. Mais quand même, pourquoi avoir choisi les femmes pour conduire cette révolution?
En effet, j’aurais pu écrire le même roman avec des fondamentalistes religieux, une secte millénariste, des écologistes fanatiques, des néo-bolcheviques quelconques, etc. Sur le principe, ça aurait fonctionné. Mais, allez savoir pourquoi, les féministes radicales m’inspiraient davantage, de même que le Benelux était à mon sens un meilleur décor que la Suisse ou Monaco. Pourquoi? Je n’en sais rien: bizarreries de l’imagination, mystères du sens de l’humour. J’ai découvert récemment que dans un registre vaguement similaire, Robert Merle avait déjà imaginé une dictature féministe dans un roman de 1974, Les hommes protégés. Chez lui, c’était en Amérique. S’il avait été belge…
Vous publiez, dans cette rentrée littéraire, Les assoiffées. En même temps que 700 autres romans. Cette abondance ne vous effraie-t-elle pas?
Même au milieu de 700 livres, on est si content d’avoir la confiance d’un éditeur qu’on se croit seul au monde. Et peu importe le moment, en fait: le livre est là, qui veut le lire le pourra, maintenant ou plus tard.
Quel a été le point de départ de votre roman? Une idée, une phrase, une image, que sais-je...?
Pour autant que je me souvienne, un reportage du magazine «Strip-tease» sur une délégation d’élus belges en voyage officiel en Corée du Nord. Cela s’intitulait, je crois, Une délégation de très haut-niveau. Plus lointainement, diverses lectures sur l’URSS sous Staline, ainsi qu’un essai de François Hourmant sur les voyages d’intellectuels dans les pays communistes. Et l’arrivée de Haddock et Tournesol au San Theodoros dans Tintin chez les Picaros.
Avez-vous été, dans votre travail, influencé par d'autres écrivains? Ou par d'autres artistes?
Oui pour les nouvelles, pas vraiment pour ce roman. Même si j’aimerais pouvoir me réclamer de Will Self pour l’idée et de Philippe Muray pour, disons, l’ironie.
J’imagine bien que vous vous en prenez au pouvoir plutôt qu’aux femmes. Mais quand même, pourquoi avoir choisi les femmes pour conduire cette révolution?
En effet, j’aurais pu écrire le même roman avec des fondamentalistes religieux, une secte millénariste, des écologistes fanatiques, des néo-bolcheviques quelconques, etc. Sur le principe, ça aurait fonctionné. Mais, allez savoir pourquoi, les féministes radicales m’inspiraient davantage, de même que le Benelux était à mon sens un meilleur décor que la Suisse ou Monaco. Pourquoi? Je n’en sais rien: bizarreries de l’imagination, mystères du sens de l’humour. J’ai découvert récemment que dans un registre vaguement similaire, Robert Merle avait déjà imaginé une dictature féministe dans un roman de 1974, Les hommes protégés. Chez lui, c’était en Amérique. S’il avait été belge…
S'il n'ose se réclamer de Will Self ou de Murray, Mr Quiriny pourrait en revanche légitimement le faire de Satouf et de Ben Marcus, puisque son roman est un pagiat du tome 2 de Pascal Brutale et dans une moindre mesure, du silence de Jane Dark.
RépondreSupprimerPS: ne pas oser se réclamer de Will Self participe de toute manière d'une pudeur excessive de la part de l'auteur, dans la mesure ou ce dernier a déjà plagié une nouvelle de la théorie quantitative de la démence (à la découverte des Ur-Bororos) dans son précedent recueil.