Début d'année, bonnes résolutions...
Je vais essayer de vous faire vivre l'année littéraire à travers une revue de presse permanente, dans laquelle je compte bien glisser mon grain de sel quand j'aurai lu les livres dont il sera question - non, je ne suis pas du même avis que tous mes confrères.
On commence tout de suite.
L’année littéraire 2011 a commencé fin 2010, dans Le Figaro Magazine (31 décembre), sur un ton polémique. Forcément : l’article est signé Frédéric Beigbeder. À la nouvelle traduction française du roman de Francis Scott Fitzgerald, The Great Gatsby, il ne trouve que des défauts.
Il argumente: la première et la dernière phrase sont comparées dans le détail. La version de Julie Wolkenstein (chez P.O.L., parution le 5 janvier) est, c’est vrai, et dans les deux cas, faiblarde ou plutôt laborieuse, par rapport à celle qu’il cite. Au fait, laquelle cite-t-il? Victor Llona a été le premier traducteur de Gatsby le magnifique, dont Jacques Tournier a donné, déjà, une deuxième version plus tard. Sur ce point, Frédéric Beigbeder nous laisse un peu sur notre faim quand il écrit: «Nous avons avec ce roman des habitudes de vieux garçon, les textes de Jacques Tournier et Victor Llona nous rappelaient notre jeunesse». N’y avait-il pas de différences entre eux? Un point à creuser…
Au moins, sur le titre, Tournier n’avait rien changé à Llona. Tandis que Julie Wolkenstein se contente d’un sobre Gatsby dans lequel Frédéric Beigbeder voit «un crime de lèse-majesté intolérable». Proposant d’autres traductions de l’adjectif manquant, d’ailleurs plutôt moins bonnes que «le magnifique».
L’auteur de l’article aimerait bien avoir lancé avec celui-ci la première polémique de 2011: «Il me semble que je ne vais pas être le seul à pousser des cris d’orfraie analogues à ceux d’une «flapper» simulant un orgasme pour quelques colliers de chez Tiffany. Son exercice parfaitement vain (refaire un travail déjà fait, en moins bien) nous rappelle ce principe de base : pour être un bon traducteur, il faut d’abord être un bon écrivain.»
Je vais essayer de vous faire vivre l'année littéraire à travers une revue de presse permanente, dans laquelle je compte bien glisser mon grain de sel quand j'aurai lu les livres dont il sera question - non, je ne suis pas du même avis que tous mes confrères.
On commence tout de suite.
L’année littéraire 2011 a commencé fin 2010, dans Le Figaro Magazine (31 décembre), sur un ton polémique. Forcément : l’article est signé Frédéric Beigbeder. À la nouvelle traduction française du roman de Francis Scott Fitzgerald, The Great Gatsby, il ne trouve que des défauts.
Il argumente: la première et la dernière phrase sont comparées dans le détail. La version de Julie Wolkenstein (chez P.O.L., parution le 5 janvier) est, c’est vrai, et dans les deux cas, faiblarde ou plutôt laborieuse, par rapport à celle qu’il cite. Au fait, laquelle cite-t-il? Victor Llona a été le premier traducteur de Gatsby le magnifique, dont Jacques Tournier a donné, déjà, une deuxième version plus tard. Sur ce point, Frédéric Beigbeder nous laisse un peu sur notre faim quand il écrit: «Nous avons avec ce roman des habitudes de vieux garçon, les textes de Jacques Tournier et Victor Llona nous rappelaient notre jeunesse». N’y avait-il pas de différences entre eux? Un point à creuser…
Au moins, sur le titre, Tournier n’avait rien changé à Llona. Tandis que Julie Wolkenstein se contente d’un sobre Gatsby dans lequel Frédéric Beigbeder voit «un crime de lèse-majesté intolérable». Proposant d’autres traductions de l’adjectif manquant, d’ailleurs plutôt moins bonnes que «le magnifique».
L’auteur de l’article aimerait bien avoir lancé avec celui-ci la première polémique de 2011: «Il me semble que je ne vais pas être le seul à pousser des cris d’orfraie analogues à ceux d’une «flapper» simulant un orgasme pour quelques colliers de chez Tiffany. Son exercice parfaitement vain (refaire un travail déjà fait, en moins bien) nous rappelle ce principe de base : pour être un bon traducteur, il faut d’abord être un bon écrivain.»
Bonjour: Salutations de Santa Marta, en Colombie. Félicitations pour votre blog. Je suis un éducateur et j'ai un blog journal de la littérature, le cinéma d'enseignement et de la philosophie. Je suis déterminé à établir une liste des auteurs et des œuvres littéraires par les pays, malheureusement, je trouve très peu d'informations sur ce sujet dans ce pays. L'auteur du blog Madainitiatives, Thierry Ratsizehena m'a recommandé de prendre contact avec vous. Si vous pouvez aider, je vous en remercie. L'adresse du blog, si vous voulez visiter est:
RépondreSupprimerhttp://alvarogomezcastro.over-blog.es
Je vous remercie beaucoup.
très bonne idée cette revue de presse, mais je compte sur vos billets pour avoir une idée plus sûre des dernières sorties...
RépondreSupprimerles polémiques dans la presse littéraire, avec en plus des gens comme Frédéric Beigbeder pour les lancer et les propager, ne sont peut-être pas ce qu'il y a de mieux à retenir dans le monde littéraire actuel... je préfère me tourner vers les livres eux-même, et des chroniqueurs plus dignes de confiance. (même si je trouve les polémiques sont très drôles à suivre et à commenter, allez savoir pourquoi)
@ Alvaro: je n'ai pas eu le temps d'aller voir votre blog en ces temps de connexion incertaine. Mais je vous conseille de vous pencher sur le site "Ile en île". http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/
RépondreSupprimer@ Petites lectures entre amis: je l'ai promis, je mettrai mon grain de sel aussi...
j'ai une belle chronique sur la biographie d'Hemingway signée PPDA, apparemment juste signée d'ailleurs : Jérôme Dupuis y aurait vu un plagiat honteux d'un écrivain américain, Peter Griffin.
RépondreSupprimerelle est disponible sur le site de L'express (http://www.lexpress.fr/culture/livre/le-plagiat-de-ppda_949676.html), si ça t'intéresse...
Merci. Belle affaire, je vais m'en faire l'écho.
RépondreSupprimerPierre
Beigbeder est un idiot fini, qui n'a rien compris à Fitzgerald. Depuis quand une traduction doit-elle faire office de madeleine de Proust ? Le but n'est-il pas de rendre le plus possible hommage au style de l'auteur ?
RépondreSupprimerJ'ai étudié en profondeur la traduction de Julie Wolkenstein, et elle est aussi bonne auteure qu'elle est traductrice.