Curieuse élection à l'académie Goncourt aujourd'hui: Michel Tournier (86 ans) ayant demandé, après François Nourissier et Daniel Boulanger, à devenir membre honoraire, il sera remplacé par Régis Debray, inventeur-promoteur et, à ma connaissance (pardonnez-moi si je me trompe, je ne suis pas spécialiste), seul utilisateur de...
(Un instant, il faut que je réprime un éclat de rire.)
... de, donc, la médiologie.
Le ci-devant médiologue, qui eut plusieurs vies (dont l'une fut révolutionnaire en compagnie du Che) depuis le siècle dernier, devient donc l'un des dix jurés qui vont décider, en novembre prochain, de l'avenir de la littérature - euh... non, c'est peut-être excessif: du roman que l'on achètera en cadeau à la fin de l'année.
Longtemps, l'académie Goncourt a été composée de romanciers. Dont on pensait ce qu'on voulait. Mais au moins écrivaient-ils des romans.
Puis vint Bernard Pivot qui, sans appartenir à la profession, avait bien mérité d'icelle et avait pour autre mérite d'être un vrai, un grand lecteur - ce pourquoi on peut lui pardonner beaucoup, s'il y a d'ailleurs quelque chose à pardonner.
Mais Régis Debray?
(Pardon, encore un éclat de rire à réprimer.)
Le roman n'est pas tout à fait pour lui un terrain inconnu. Il a reçu le prix Femina en 1977 pour La neige brûle, dont je garde le souvenir lointain d'un livre correct, pas davantage. Je garde aussi le souvenir d'une conférence prétentieuse pendant laquelle Régis Debray m'avait exaspéré en enfonçant des portes ouvertes. Certes avec élégance, mais surtout en noyant les lieux communs dans un jargon qui tentait de les faire passer pour une pensée neuve.
Bref, je ne tiens pas son élection à l'académie Goncourt pour une bonne nouvelle.
(Un instant, il faut que je réprime un éclat de rire.)
... de, donc, la médiologie.
Le ci-devant médiologue, qui eut plusieurs vies (dont l'une fut révolutionnaire en compagnie du Che) depuis le siècle dernier, devient donc l'un des dix jurés qui vont décider, en novembre prochain, de l'avenir de la littérature - euh... non, c'est peut-être excessif: du roman que l'on achètera en cadeau à la fin de l'année.
Longtemps, l'académie Goncourt a été composée de romanciers. Dont on pensait ce qu'on voulait. Mais au moins écrivaient-ils des romans.
Puis vint Bernard Pivot qui, sans appartenir à la profession, avait bien mérité d'icelle et avait pour autre mérite d'être un vrai, un grand lecteur - ce pourquoi on peut lui pardonner beaucoup, s'il y a d'ailleurs quelque chose à pardonner.
Mais Régis Debray?
(Pardon, encore un éclat de rire à réprimer.)
Le roman n'est pas tout à fait pour lui un terrain inconnu. Il a reçu le prix Femina en 1977 pour La neige brûle, dont je garde le souvenir lointain d'un livre correct, pas davantage. Je garde aussi le souvenir d'une conférence prétentieuse pendant laquelle Régis Debray m'avait exaspéré en enfonçant des portes ouvertes. Certes avec élégance, mais surtout en noyant les lieux communs dans un jargon qui tentait de les faire passer pour une pensée neuve.
Bref, je ne tiens pas son élection à l'académie Goncourt pour une bonne nouvelle.
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