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jeudi 8 novembre 2018

Prix Décembre : Michaël Ferrier


Le Prix Décembre va cette année, je félicite le jury, à l'excellent récit amical de Michaël Ferrier, François, portrait d’un absent.
A l’ami disparu, Michaël Ferrier offre un tombeau de papier : « La littérature est l’art du deuil par excellence et, dans sa fragilité même, le papier est supérieur au marbre. Pourtant, quel travail de ténèbres il faut pour l’extraire, ce livre… C’est un tombeau, il faut le rendre à la fois aussi grave que le marbre et aussi léger que le ciel. » François est mort noyé avec sa petite fille Bahia. Jérôme, l’autre membre depuis l’adolescence du groupe amical, l’apprend par téléphone à Michaël qui vit au Japon. Et qui écrit François, portrait d’un absent.
Le titre rappelle celui d’un film documentaire que François avait consacré à un SDF : Thierry, portrait d’un absent. Il est en partie décrit ici, comme une œuvre d’une grande délicatesse, sans voyeurisme alors qu’il était facile de tomber dans ce travers. Ces qualités se retrouvent dans le livre : on sait tout de François, et en même temps on ne sait presque rien de lui tant les bribes de biographie sont posées avec le sens le plus aigu de cette amitié devenue douloureuse, et que rien n’explique.
Sinon le mot de Montaigne ajouté par l’auteur des Essais à son exemplaire imprimé. Celui-ci, à propos de ce qui liait l’auteur et La Boétie, avait écrit : « Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer. » Puis Montaigne transforma la fin de la phrase : « je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : parce que c’était lui, parce que c’était moi. »
Michaël Ferrier, lui aussi, cherche à expliquer l’amitié et n’y parvient pas davantage que Montaigne à qui il fait donc, à raison, appel. Non sans s’appuyer sur le souvenir des moments partagés, en particulier deux années dans les classes préparatoires du Lycée Lakanal, « une splendide ruche champêtre dédiée à l’étude, une enclave de tranquillité studieuse. » Le narrateur avait dix-sept ans, François était son voisin d’internat. Avec qui il a vécu d’une façon qui « stupéfierait immédiatement toute personne un peu convenable. » On n’en dit pas plus, il y a quelques grands moments à découvrir.
Car, pour être un livre de deuil, François, portrait d’un absent est aussi un livre à l’enthousiasme contagieux. L’ami est mort, mais ce qui a existé quand il était là continue d’infléchir la pensée avec une force impressionnante : « le texte ne forme pas le cadre d’un souvenir, mais l’ouverture d’un espace : c’est une sorte de brèche où le temps circule, où la mémoire se réveille et bondit. » Et c’est beau, très beau.

Par ailleurs, le Prix de Flore couronne Anatomie de l'amant de ma femme, de Raphaël Rupert, paru à l'Arbre vengeur - que je n'ai pas lu.

jeudi 18 octobre 2018

Flore et Interallié sont dans un bateau...

... Et nombreux sont ceux qui tombent à l'eau: Meryem Alaoui, Inès Bayard, Samuel Benchetrit, Morgane Caussarieu, François-Xavier Delmas et Loulou Robert au Flore (attribution le 8 novembre), David Diop, Olivia de Lamberterie, Alexandre Najjar et Boualem Sansal à l'Interallié (date incertaine, mais pas avant le 12 novembre).
Ce qui nous laisse; au Prix de Flore:
  • Emmanuelle Bayamack-Tam. Arcadie (P.O.L)
  • Mathilde-Marie de Malfilâtre. Babylone Express (Le Dilettante)
  • Nicolas Mathieu. Leurs enfants après eux (Actes Sud)
  • Raphaël Rupert. Anatomie de l'amant de ma femme (L'Arbre vengeur)

Et, au Prix Interallié:
  • Laurence Cossé. Nuit sur la neige (Gallimard)
  • Paul Greveillac. Maîtres et esclaves (Gallimard)
  • Stéphane Hoffmann. Les belles ambitieuses (Albin Michel)
  • Philippe Lançon. Le lambeau (Gallimard) 
  • Camille Pascal. L’été des quatre rois (Plon)
  • Thomas B. Reverdy. L’hiver du mécontentement (Flammarion)

Les échéances se rapprochent...

jeudi 12 octobre 2017

Quatre romans pour l'Académie française

Neuf romans dans la première sélection du Grand Prix du roman de l'Académie française, six éliminés, restent quatre dans la deuxième sélection communiquée aujourd'hui (le prix dans deux semaines exactement). Le compte n'est bon qu'en signalant l'arrivée du dernier ouvrage de Daniel Rondeau, qui n'avait pas été retenu précédemment. Comme d'autres jurys, celui-ci a éliminé François-Henri Désérable et Alice Zeniter, en même temps que Jean-Baptiste Andrea, Pauline Dreyfus, Michel Le Bris et Gaëlle Nohant. Ceux qui restent de la première liste sont Louis-Philippe Dalembert, Yannick Haenel et Julie Wolkenstein. Soit, si l'on récapitule:
  • Louis-Philippe Dalembert. Avant que les ombres s’effacent (Sabine Wespieser)
  • Yannick Haenel. Tiens ferme ta couronne (Gallimard)
  • Daniel Rondeau. Mécaniques du chaos (Grasset) nouveau
  • Julie Wolkenstein. Les vacances (P.O.L.)
Un peu plus tôt dans la journée, le jury du Prix de Flore avait aussi fait le ménage, enlevant quatre titres de sa première sélection pour en conserver cinq dans la seconde (prix le 8 novembre):
  • Pierre Ducrozet. L’invention des corps (Actes Sud)
  • David Dufresne. New Moon (Seuil)
  • Eva Ionesco. Innocence (Grasset)
  • Marion Vernoux, Mobile home (L’Olivier)
  • Zarca. Paname Underground (Goutte d’Or)

mardi 8 novembre 2016

Le Prix de Flore à Nina Yargekov

Je vous avais prévenu hier, je n'avais lu aucun des finalistes du Prix de Flore. Je n'ai rien contre ce prix, bien au contraire, et ce n'est pas faute d'avoir eu envie. Mais le temps, le temps...
Donc, je ne vous dirai rien (sinon qu'il s'agit d'un livre épais) de Double nationalité, de Nina Yargekov, choisie de préférence à Cédric Gras et à Boris Bergmann, qui ont aussi obtenu des voix.
La quatrième de couverture propose ce point de départ:

Vous vous réveillez dans un aéroport.
Vous ne savez pas qui vous êtes ni où vous allez.
Vous avez dans votre sac deux passeports et une lingette rince-doigts.
Vous portez un diadème scintillant et vous êtes maquillée comme une voiture volée.
Vous connaissez par cœur toutes les chansons d’Enrico Macias.
Vous êtes une fille rationnelle.
Que faites-vous

Et ça commence comme ça:
Il y a quelque chose qui cloche aux Galeries Lafayette. Vous examinez l’éclairage, détaillez les vendeuses, humez la température. Parmi les clients, quantité de touristes, on doit être au printemps ou en été pour qu’ils soient si nombreux, d’ailleurs votre tenue en apporte confirmation, vous êtes vêtue d’une jupe courte et d’un chemisier sans manches. Vous voyez des parfums, des mascaras, des laits pour le corps et des saucissons. Pris isolément, chaque élément vous semble d’une normalité irréprochable, pourtant l’ensemble est comme atteint d’une déformation étrange et très disgracieuse, le plafond est trop bas, les étiquettes posées de travers, la musique de fond dissonante, et puis le saucisson, vous ne sauriez le démontrer d’une manière résolument scientifique, cependant vous avez l’intuition qu’il n’est pas réellement à sa place au rayon parfumerie. Le mystère des systèmes holistes, le tout est plus que la somme de ses parties, l’atomisme logique est une impasse intellectuelle. Vous levez les yeux à la recherche de la coupole aux vitraux et vous comprenez, vous n’êtes pas aux Galeries Lafayette mais dans la boutique détaxée d’un aéroport, zut vous aviez confondu, on admettra à votre décharge qu’en termes d’ambiance cela se ressemble un brin. C’est donc pour cela que vous avez une valise, vous vous demandiez aussi ce que vous fabriquiez à tirer ce parallélépipède rectangle derrière vous.

mardi 4 octobre 2016

Cinq titres pour le Prix de Flore

Sous la présidence éclairée, on l'espère, de Frédéric Beigbeder, le Prix de Flore a élagué sa première sélection, ne gardant que la moitié des titres, cinq sur dix, dans la deuxième. On ne parlera donc plus, sauf ultime sursaut, de Samuel Benchetrit, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Elitza Gueorguieva, Arnaud Sagnard ou de Philippe Vasset le 8 novembre, date de la proclamation du résultat final.
Et voici ceux qui restent.
  • Boris Bergmann, Déserteur (Calmann-Lévy)
  • Cédric Gras, Anthracite (Stock)
  • Joann Sfar, Comment tu parles de ton père (Albin Michel)
  • Leïla Slimani, Une chanson douce (Gallimard)
  • Nina Yargekov, Double nationalité (P.O.L.)

Leïla Slimani se trouve toujours, au moment d'écrire ceci, dans quatre autres sélections (Goncourt, Renaudot, Femina et Interallié), Joann Sfar dans une (Décembre), comme Boris Bergmann (Wepler). Cédric Gras et Nina Yargekov ont l'élégance de se contenter de leur sélection au Flore.
Rendez-vous tout à l'heure, je dis cela pour ceux qui suivent les choses de près, avec la deuxième sélection du Goncourt.

mardi 13 septembre 2016

Prix Médicis, première (et Prix de Flore, rattrapage)

Les infos tombent à des heures variables mais, jusqu'à présent, les dates annoncées sont respectées. Le jury du Prix Médicis a donc rendu sa copie hier soir, trop tard pour moi, et je la découvre, comme vous, ce matin - 14 romans français et 11 étrangers, les essais attendront un peu avant le tri. Ce sera peut-être le 10 octobre qui semble être devenu le nouveau rendez-vous pour une deuxième liste (j'avais d'abord noté le 6, mais je fais confiance à Livres Hebdo).

Romans français
  • Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)
  • Stéphane Audeguy, Histoire du lion Personne (Seuil)
  • David Boratav, Portrait du fugitif (Phébus)
  • Stéphane Corvisier, Drama Queen Palace (Grasset)
  • Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal (Gallimard)
  • Gaël Faye, Petit pays (Grasset)
  • Nicolas Idier, Nouvelle jeunesse (Gallimard)
  • Ivan Jablonka, Laetitia ou la fin des hommes (Seuil)
  • Laurent Mauvignier, Continuer (Minuit)
  • Denis Michelis, Le bon fils (Notabilia)
  • Céline Minard, Le grand jeu (Rivages)
  • Christine Montalbetti, La vie est faite de ces toutes petites choses (P.O.L.)
  • Arnaud Sagnard, Bronson (Stock)
  • Florence Seyvos, La sainte famille (L’Olivier)

Romans étrangers
  • Niccolo Ammaniti, Anna (Grasset)
  • Nickolas Butler, Des hommes de peu de foi (Autrement)
  • Ralph Dutli, Le dernier voyage de Soutine (Le bruit du temps)
  • Christoph Hein, Le noyau blanc (Métailié)
  • James E. McTeer II, Minnow (Editions du Sous-sol)
  • Edna O’Brien, Les petites chaises rouges (Sabine Wespieser)
  • Ferdinand von Schirach, Tabou (Gallimard)
  • Steve Sem-Sandberg, Les élus (Robert Laffont)
  • Antonio Xerxenesky, L’histoire de la femme qui devait tuer Orson Welles (Asphalte)
  • Samar Yazbek, Les portes du néant (Stock)
  • Nell Zink, Une comédie des erreurs (Seuil)

Ivan Jablonka se retrouve romancier, comme au Goncourt (tandis qu'il est essayiste pour le Renaudot), Céline Minard est moins seule que son héroïne, Laurent Mauvignier n'est pas oublié et Gallimard reste le meilleur pour l'occupation du terrain.
J'avais négligé, au passage, le Prix de Flore, il n'est peut-être pas inutile que je complète votre information (si vous ne vous servez pas ailleurs avec les dix titres retenus la semaine dernière, avant une deuxième sélection le 4 octobre (comme le Goncourt et le Femina, ce dernier n'ayant encore rien dit) et une remise du prix le 8 novembre, au lendemain du Prix Décembre.
  • Samuel Benchetrit, La nuit avec ma femme (Plon/Julliard)
  • Boris Bergmann, Déserteur (Calmann-Lévy)
  • Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le dernier des nôtres (Grasset)
  • Cédric Gras, Anthracite (Stock)
  • Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer (Verticales/Gallimard)
  • Arnaud Sagnard, Bronson (Stock)
  • Joann Sfar, Comment tu parles de ton père (Albin Michel)
  • Leïla Slimani, Une chanson douce (Gallimard)
  • Philippe Vasset, La légende (Fayard)
  • Nina Yargekov, Double nationalité (P.O.L.)

mardi 10 novembre 2015

Flore flirte avec Sade à Pattaya

On ne dira pas, en tout cas, que les prix littéraires de cette année ont été, dans leur majorité, insensibles à la langue des romans qu'ils ont couronnés.
En reprenant la moitié du palmarès 2015 du Prix de Sade qui avait été attribué le 24 septembre, le Prix de Flore salue peut-être, avec le premier roman de Jean-Noël Orengo, La Fleur du Capital, la description ou plutôt les descriptions du lieu de perdition, ou souvent décrit comme tel, qu'est Pattaya. Cinq personnages, cinq parcours, cinq parties.
Mais, à coup sûr, le Prix de Flore, dont les membres du jury ont mieux que moi trouvé le temps de lire ce gros pavé, ont dû aussi être séduits par une écriture qui tranche avec la monotonie stylistique de bien des livres.
La preuve par le début du prologue, à chacun de voir s'il est tenté d'aller voir plus loin.
«Marly» pourrissait lentement dans la fiction que les autres se faisaient de lui. Depuis son enfance, il était la proie d’histoires invraisemblables dont les narrateurs pouvaient être n’importe qui, un passant qui le regardait comme lui ne se regardait pas, un ami dont il devenait brusquement l’ennemi, un chien flairant en lui une odeur qui n’était pas la sienne et qui aboyait. Les récits n’étaient jamais à son avantage, il était toujours préposé aux mauvais rôles, ceux qu’il n’aurait pas choisis, les fins de parties et les queues de pelotons. Ni héros, ni anti-héros cependant, un simple étranger dans une masse informe où se détachaient celles et ceux qu’il aurait pu être. Au début, il avait bien tenté d’imposer quelque chose d’original. on l’avait recalé dès le premier casting, à l’école primaire. Face au public, il se sentait bizarre, absent, incapable de sortir ses répliques au bon moment, quand l’occasion se présentait. Il était toujours en décalage avec lui-même. On attendait quelqu’un, mais ce n’était pas lui. et si c’était lui, on voulait qu’il soit un autre. Alors, il changea d’attitude. Il ne résista plus. Il observa. Se mettre à la place des autres. Il garda pour lui ses meilleurs textes. Il se mit à rejouer indéfiniment les scènes qu’il avait gâchées. Scènes 1, 2, 3, 20. Actes X, Y, Z. et les intermèdes, les préludes, les décors. Tout un théâtre mental. Il avait découvert ça par hasard, et très vite, tout s’était mis en place, une architecture intérieure bien à lui, un lieu à l’abri, avec ses lustres, ses galeries profondes, étroites et sanguines, parfois chapeautées de voûtes aux clés desquelles brillait une ampoule. eurêka en sous-sol. Théâtre mental.

jeudi 15 octobre 2015

Encore six pour le Prix de Flore

Le Prix de Flore se démarque des autres récompenses de saison, et c'est bien.
Boualem Sansal a été éliminé, alors qu'il appartient aux trois finalistes du Grand Prix du roman de l'Académie française.
Certes, Laurent Binet a fait beaucoup parler de lui dès la sortie de son roman. Il y avait les pour et les contre - j'étais pour, je le suis toujours.
Jean-Noël Orengo, dont je n'ai pas encore lu La fleur du capital, a pour sa part obtenu un demi-Prix de Sade, mais le jury de celui-ci ne m'en voudra pas si je rappelle qu'il n'a pas tout à fait la notoriété de ceux qui viennent.
Quant aux quatre autres romanciers, Pierre Ducrozet (excellent), Emilie Frèche (bof!), Jean-Pierre Montal (pas lu) et Daniel Parokia (pas lu non plus), les autres jurys ne se les disputent pas.
Pour être complet, voici les noms qui avaient été cités dans la première sélection et qui ne sont plus dans la deuxième: Julien Blanc-Gras, Héloïse Guay de Bellissen, Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, Boualem Sansal.
La liste actuelle se résume donc à ceci:
  • Laurent Binet, La septième fonction du langage (Grasset)
  • Pierre Ducrozet, Eroica (Grasset)
  • Emilie Frèche, Un homme dangereux (Stock)
  • Jean-Pierre Montal, Les années Foch (Pierre-Guillaume de Roux)
  • Jean-Noël Orengo, La fleur du capital (Grasset)
  • Daniel Parokia, Avant de rejoindre le grand soleil (Buchet-Chastel)
Pour retrouver toutes les sélections, voici le bon chemin.

jeudi 17 septembre 2015

Le Prix de Flore n'oublie pas le Flore

Cela devient un feuilleton, et je n'en suis pas responsable. Mais quand même, la cohérence est là: dans La septième fonction du langage, Laurent Binet ne manque pas le Flore, repaire d'intellectuels et de fantaisistes, les deux étiquettes convenant à Jean-Edern Hallier qui y fait une apparition remarquée au chapitre 13, sous les yeux ébahis de Bayard, le flic dont l'éducation à la vie littéraire parisienne ne fait que commencer.
Donc, le roman de Laurent Binet n'a pas échappé au jury du Prix de Flore, qui vient de donner une première sélection de dix titres, avant une deuxième sélection annoncée pour le 15 octobre et la proclamation du lauréat, à moins que ce soit une lauréate, le 10 novembre.
Inutile de demander qui d'autre il y a dans cette première sélection, je vous la sers immédiatement.
  • Laurent Binet, La septième fonction du langage (Grasset)
  • Julien Blanc-Gras, In utero (Au diable vauvert)
  • Pierre Ducrozet, Eroica (Grasset)
  • Emilie Frèche, Un homme dangereux (Stock)
  • Héloïse Guay de Bellissen, Les enfants de choeur de l’Amérique (Anne Carrière)
  • Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, Burn out (Seuil)
  • Jean-Pierre Montal, Les années Foch (Pierre-Guiillaume de Roux)
  • Jean-Noël Orengo, La fleur du capital (Grasset)
  • Daniel Parokia, Avant de rejoindre le grand soleil (Buchet-Chastel)
  • Boualem Sansal, 2084 (Gallimard)

jeudi 16 octobre 2014

Prix de Flore, restent cinq romans

Partout, les sélections pour les prix littéraires se réduisent. Au Prix de Flore aussi, et de manière spectaculaire puisque sept des douze ouvrages retenus ont été écartés (ceux d'Adrien Bosc, Pierre Demarty, Fabrice Gaignault, Eric Maravélias, Olivier Maulin, François Roux et Anna Rozen), pour n'en garder que cinq.
Le 13 novembre, on saura donc qui succède à Monica Sabolo, lauréate l'an dernier. Il faut chercher parmi ces livres:

  • Aurélien Bellanger. L'aménagement du territoire (Gallimard)
  • Frederika Amalia Finkelstein. L'oubli (L'Arpenteur/Gallimard)
  • Ismaël Jude. Dancing with myself (Verticales)
  • Franck Maubert. Visible la nuit (Fayard)
  • Leïla Slimani. Dans le jardin de l'ogre (Gallimard)

Non, pour l'instant, je n'ai pas de préférence très marquée.
Et toutes les sélections (pour les principaux prix, je ne prétends pas à l'exhaustivité) se trouvent, mises à jour au fil du temps, toujours ici.

lundi 8 septembre 2014

Prix de Flore, première sélection

Le jury du Prix de Flore est un de ceux qui aiment se singulariser, faire entrer dans ses sélections des livres qu'on ne verrait pas ailleurs. La première sélection pour 2014 propose ainsi, c'est très inhabituel et c'est très bien (pour autant que le livre le mérite, bien entendu), un roman de la Série noire. Cette collection n'a pas dû avoir souvent les honneurs de l'automne des prix. Rien ne dit qu'Eric Maravélias sera le lauréat du 13 novembre, mais pourquoi pas? Voici la liste complète.
  • Aurélien Bellanger. L'aménagement du territoire (Gallimard)
  • Adrien Bosc. Constellation (Stock)
  • Pierre Demarty. En face (Flammarion)
  • Frederika Amalia Finkelstein. L'oubli (L'Arpenteur/Gallimard)
  • Fabrice Gaignault. Vie et mort de Vince Taylord (Fayard)
  • Ismaël Jude. Dancing with myself (Verticales)
  • Eric Maravélias. La faux soyeuse (Série Noire/ Gallimard)
  • Franck Maubert. Visible la nuit (Fayard)
  • Olivier Maulin. Gueule de bois (Denoël)
  • François Roux. Le bonheur national brut (Albin Michel)
  • Anna Rozen. J'ai eu des nuits ridicules (Le Dilettante)
  • Leïla Slimani. Dans le jardin de l'ogre (Gallimard)

jeudi 7 novembre 2013

Au Prix de Flore, tout cela n’a rien à voir avec un roman traditionnel

Forcément : à la deuxième page de texte, MS envoie un message à Alexandra M dans lequel elle lui parle du probable futur chef de rubrique cinéma : « Je l’ai appelé, je lui ai donné rendez-vous au Flore. » C’est donc très logiquement que Tout cela n’a rien à voir avec moi, de Monica Sabolo, a reçu le Prix de Flore, au premier tour avec 8 voix, contre 4 à Flore Vasseur pour En bande organisée (Equateurs).
Ce livre est assez singulier – et le dire n’est rien. Il ressemble à un collage de bribes autobiographiques, ou qui pourraient l’être, où la part de l’illustration est presque aussi importante que le texte. Instantanés, objets, images détournées par quelques ajouts selon l’humeur, pages de dictionnaires, le plan d’un bureau… Quant aux textes, ils vont du sms à la réflexion en passant par des éclats de récits et des pages de Frédéric Berthet – quelques lettres au même Frédéric Berthet, aussi, la plupart après que l’épistolière a appris sa mort.
Il faudrait presque fournir le mode d’emploi avec le « roman », appelons-le quand même ainsi puisque le genre a une incroyable capacité à absorber tout ce dont on le nourrit, serait-ce dans le désordre.
On plutôt, non : il ne fallait surtout pas proposer de mode d’emploi. Le livre se suffit à lui-même dans son fonctionnement aléatoire (en apparence, si on creuse peut-être tout cela est-il très organisé), laissez-vous faire, vous verrez bien ce qui arrive.

mercredi 11 septembre 2013

Le prix de Flore conserve son indépendance

Le prix de Flore est un des rares prix d'automne à se distinguer par ses choix. Cette année encore, sa première sélection ne ressemble à aucune autre, même si le prix Décembre a aussi retenu les romans de Nelly Alard et de Marc Weitzmann. Dix titres, dont quelques-uns disparaîtront le 8 octobre, date annoncée de la deuxième sélection conduisant au prix lui-même, le 7 novembre.

Nelly Alard, Moment d'un couple (Gallimard) 
Xavier Boissel, Autopsie des ombres (Inculte)
David di Nota, Ta femme me trompe (Gallimard)
Olivier Lebé, Repulse Bay (La Grande Ourse)
Alizé Meurisse, Neverdays (Allia)
Fabien Prade, Parce que tu me plais (NiL)
Monica Sabolo, Tout cela n'a rien à voir avec moi (Lattès)
Sacha Sperling, J'ai perdu tout ce que j'aimais (Fayard)
Flore Vasseur, En bande organisée (Editions des Equateurs)
Marc Weitzmann, Une matière inflammable (Stock) 

mercredi 3 octobre 2012

Au prix de Flore, on se serre autour d'une petite table

Deuxième sélection, aujourd'hui, du prix de Flore attribué le 8 novembre, en même temps que le prix Décembre et au lendemain des Goncourt et Renaudot.
Dix moins quatre égalent six, c'est le nombre des finalistes, parmi lesquels Anne Serre est la plus présente dans d'autres listes, à égalité avec Aurélien Bellanger. Les quatre oubliés de la deuxième sélection sont Carl Aderhold, Santiago Amigarena, Stéphane Michaka et Marie Simon, qu'aucun autre jury n'avait retenu.
  • Pit Agarmen, La nuit a dévoré le monde (Robert Laffont)
  • Aurélien Bellanger, La théorie de l'information (Gallimard)
  • Anne Berest, Les patriarches (Grasset)
  • Oscar Coop-Phane, Zenith Hôtel (Finitude)
  • Philippe Djian, “Oh…” (Gallimard)
  • Anne Serre, Petite table sois mise! (Verdier)

mercredi 12 septembre 2012

Patrick Deville n'est pas sélectionné pour le prix de Flore

C'est la première fois depuis que les sélections pour les prix littéraires ont commencé à être connues: Patrick Deville est absent d'une liste. Un événement, donc - même si, bien sûr, il n'aura pas tous les prix. Dont Aurélien Bellanger, Anne Berest ou Philippe Djian (un beau nom dans un palmarès) pourraient profiter. A moins que ce soit un des sept autres retenus pour le prix de Flore. Prochaine sélection le 3 octobre, proclamation du lauréat (ou de la lauréate) le 8 novembre. Le même jour que le prix Décembre. Après, ce sera très vite Noël - chez les libraires.
  • Carl Aderhold, Fermeture éclair (Lattès)
  • Pit Agarmen, La nuit a dévoré le monde (Robert Laffont)
  • Santiago Amigorena, La première défaite (P.O.L.)
  • Aurélien Bellanger, La théorie de l'information (Gallimard)
  • Anne Berest, Les patriarches (Grasset)
  • Oscar Coop-Phane, Zenith Hôtel (Finitude)
  • Philippe Djian, “Oh…” (Gallimard)
  • Stéphane Michaka, Ciseaux (Fayard)
  • Anne Serre, Petite table sois mise! (Verdier)
  • Marie Simon, Les pieds nus (Léo Scheer)