jeudi 7 novembre 2013

Au Prix de Flore, tout cela n’a rien à voir avec un roman traditionnel

Forcément : à la deuxième page de texte, MS envoie un message à Alexandra M dans lequel elle lui parle du probable futur chef de rubrique cinéma : « Je l’ai appelé, je lui ai donné rendez-vous au Flore. » C’est donc très logiquement que Tout cela n’a rien à voir avec moi, de Monica Sabolo, a reçu le Prix de Flore, au premier tour avec 8 voix, contre 4 à Flore Vasseur pour En bande organisée (Equateurs).
Ce livre est assez singulier – et le dire n’est rien. Il ressemble à un collage de bribes autobiographiques, ou qui pourraient l’être, où la part de l’illustration est presque aussi importante que le texte. Instantanés, objets, images détournées par quelques ajouts selon l’humeur, pages de dictionnaires, le plan d’un bureau… Quant aux textes, ils vont du sms à la réflexion en passant par des éclats de récits et des pages de Frédéric Berthet – quelques lettres au même Frédéric Berthet, aussi, la plupart après que l’épistolière a appris sa mort.
Il faudrait presque fournir le mode d’emploi avec le « roman », appelons-le quand même ainsi puisque le genre a une incroyable capacité à absorber tout ce dont on le nourrit, serait-ce dans le désordre.
On plutôt, non : il ne fallait surtout pas proposer de mode d’emploi. Le livre se suffit à lui-même dans son fonctionnement aléatoire (en apparence, si on creuse peut-être tout cela est-il très organisé), laissez-vous faire, vous verrez bien ce qui arrive.

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