dimanche 16 janvier 2011

L'année littéraire (10) - Ils ont vendu, ils vendent, ils vendront, mais...

Il y a quelques jours déjà que Le Figaro a publié son palmarès annuel des romanciers français les plus vendus. Un box-office dont je me passerais bien, pour le remplacer allègrement, et sans le moindre remords, par mon bilan personnel de 2010 d'où les tirages sont absents au profit de l'exigence littéraire.
Mais les échos rencontrés par la liste des dix, dont trois sont millionnaires en nombre d'exemplaires, sont tels que je ne résiste pas à y ajouter mon commentaire - après avoir pourtant hésité à le faire.
D'abord, comprenons-nous bien: je n'ai rien contre la bonne littérature populaire (mais qu'est-ce que la bonne littérature, populaire ou non? ah! ce n'est pas encore aujourd'hui que je parviendrai à donner une réponse). Dumas, c'est formidable!
Mais Marc Levy, Katherine Pancol et Guillaume Musso, les trois premiers de la liste? Bof!
Poursuivons...
Anna Gavalda, c'était bien à ses débuts. Tatiana de Rosnay, je n'ai pas lu. Éric-Emmanuel Schmitt, assez pour ne pas avoir envie d'en lire davantage. Michel Houellebecq, j'ai déjà dit pourquoi je n'en pensais pas beaucoup de bien. Amélie Nothomb aussi. Maxime Chattam, c'est parfois distrayant.
Mais je sauverais très volontiers Fred Vargas, dont le personnage principal, Adamsberg, est devenu un familier. En dépit du fait qu'elle est violemment attaquée, avec d'autres intellectuels français, par un écrivain que j'aime beaucoup, Antonio Tabucchi, dans Le Monde daté d'aujourd'hui à propos de ses prises de position sur l'affaire Battisti - mais cela n'a strictement rien à voir avec la qualité de ses romans policiers. Ceux-ci étant peut-être la vraie littérature populaire d'aujourd'hui...

2 commentaires:

  1. à la manière de François Busnel, tu dénigres l'ensemble d'un genre pour ne défendre qu'un ouvrage (cf http://www.lexpress.fr/culture/livre/lisez-jeunesse_939382.html). Le procédé doit être assez courant et, bien que ta chronique manque du même coup d'originalité (surtout qu'elle aborde le thème de la littérature populaire, qui pose des questions aux critiques depuis pas mal d'années), je ne peux que te rejoindre sur ce que tu dis à propos du genre.
    quant à l'auteur, je ne connais pas, donc je ne peux pas dire.

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  2. Non, je ne dénigre pas un genre, je dis: comme c'est curieux, ils/elles se vendent et je n'aime pas beaucoup leurs livres. Pourquoi cette coïncidence? Je ne sais pas...

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