mardi 8 septembre 2015

La Poste, avec ou sans Wepler

La Fondation La Poste multiplie ses interventions, sous forme de prix, dans le milieu littéraire. Elle a attribué, la semaine dernière, son premier Prix Envoyé par la Poste, destiné à un manuscrit timbré, d'une certaine manière, ou en tout cas arrivé dans une maison d'édition par la voie classique du courrier. Il faudrait, c'est Claire Chazal qui m'y fait penser (mais rassurez-vous, elle ne tardera pas à me sortir de la tête), créer aussi un prix littéraire du plus mauvais livre publié par recommandation amicale ou intéressée, ou encore en fonction de la notoriété de son auteur(e). Mais il y aurait foule, et qui voudrait appartenir à un jury qui désignerait, pour le dire vite, la pire merde de l'année?
Donc, restons-en à ce Prix Envoyé par la Poste, dont la première édition a récompensé le premier roman d'Alexandre Seurat, La maladroite (Le Rouergue).
Diana est une petite fille maladroite, d’ailleurs elle vient toujours à l’école couverte d’ecchymoses, quand elle n’est pas restée à la maison pour cause de maladie. Les enseignants ne sont pas aveugles: il y a un problème. Mais les parents échappent habilement aux débuts d’enquêtes, celles-ci s’essoufflent. Un jour, il est trop tard. Comment les adultes ont failli dans la protection de Diana: un livre au cœur de nœuds douloureux.

Par ailleurs, et depuis 18 ans, le Prix Wepler-Fondation La Poste s'inscrit dans la liste des récompenses qui comptent au moment de la rentrée littéraire. La sélection de douze titres a été annoncée hier, la proclamation du lauréat ou de la lauréate, ainsi que de la mention spéciale qui double le nombre d'heureux (ou d'heureuses), se fera le 9 novembre, c'est-à-dire au début de la semaine qui suit les Décembre, Goncourt, Renaudot, Femina et autre Médicis.
Voici cette sélection:
  • Pierre Cendors, Archives du vent (Le Tripode)
  • Lise Charles, Comme Ulysse (P.O.L.)
  • Antoine Choplin, Une forêt d’arbres creux (La Fosse aux ours)
  • Sophie Divry, Quand le diable sortit de la salle de bain (Noir sur blanc, Notabilia)
  • Mary Dorsan, Le présent infini s’arrête (P.O.L.)
  • Michaël Ferrier, Mémoires d’outre-mer (Gallimard)
  • Pascal Herlem, La sœur (Gallimard, L'Arbalète)
  • Jean-François Kervéan, Animarex (Robert Laffont)
  • Douna Loup, L’oragé (Mercure de France)
  • Mathieu Riboulet, Entre les deux il n’y a rien (Verdier)
  • Pierre Senges, Achab (séquelles) (Verticales)
  • Benoit Vincent, Farigoule Bastard (Le Nouvel Attila)

J'y note avec plaisir la présence de deux excellents romans dont les auteurs, Michaël Ferrier et Douna Loup, ont choisi Madagascar comme cadre. Vous trouverez d'ailleurs, dans l'autre blog que je tiens régulièrement, Actualité culturelle malgache, une rapide présentation des deux livres, un entretien avec Douna Loup et un autre avec Michaël Ferrier.

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