Plus de deux mille pages, trois volumes parus en quatre ans. Katherine Pancol ne s’est pas retenue. Les lecteurs ont apprécié : les ventes des deux premiers titres étaient estimées l'année dernière, d’après Livres Hebdo, à deux millions d’exemplaires pour la seule langue française. Le troisième (et dernier?), a consolidé le succès, que l'édition de poche est chargée de prolonger. Les mêmes ingrédients y sont servis avec l’habileté d’une feuilletoniste qui a retrouvé son allant après avoir un peu patiné dans l’épisode central.
A l’intention de ceux qui auraient dédaigné ces pavés, précisons qu’ils ne racontent pas, malgré leurs titres, une saga animalière. Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues et maintenant Les écureuils de Central Park sont tristes le dimanche croisent, sous des couvertures colorées, les existences d’une foule de personnages.
Autour de Joséphine, l’historienne du Moyen Age devenue romancière à succès, il en manque maintenant deux: son mari et sa sœur. Antoine était déjà très absent avant de disparaître, sa mort ne se fait donc pas trop sentir. Iris, en revanche, prenait beaucoup de place, et depuis l’enfance. Elle était la préférée de leur mère. Son mari Philippe était riche et beau. Elle avait été sollicitée par un éditeur pour un livre que Joséphine, finalement, avait écrit. Même morte, elle pèse encore sur sa sœur. Qui aimerait pourtant trouver un sujet pour un deuxième roman – quelque chose se dessine enfin dans Les écureuils, elle aura mis longtemps avant de croire en elle-même.
Les filles de Joséphine grandissent, Hortense de plus en plus flamboyante et Zoé pleine de questions. L’amour les préoccupe, mais la première l’évacue au profit de sa carrière dans la mode tandis que la seconde en fait le centre de sa vie.
Les élans du cœur rythment un récit qui avance sans se presser. Car même le coup de foudre est contrarié par des circonstances qui l’empêchent de s’épanouir. Et il faut du temps pour lever les barrières jusqu’à se retrouver, un lundi dans Central Park, en compagnie des écureuils – pour une des histoires d’amour.
Katherine Pancol a-t-elle vraiment l’intention d’abandonner ses personnages au terme de ce troisième volume? Elle le dit parfois. Mais il n’y a pas de véritable fin et rien ne l’empêcherait de reprendre avec eux le chemin escarpé des relations entre les êtres. On aimerait bien savoir quel genre d’ouvrage Joséphine va tirer de l’histoire d’un jeune homme amoureux de Cary Grant. Comment elle s’installera dans une nouvelle vie de couple avec Philippe. Quelle sera la prochaine folie d’Hortense. Si les autres branches de cette généalogie romanesque vont fleurir ou se flétrir…
Cette curiosité dit, au fond, la réussite d’une entreprise qui n’est pourtant pas sans défauts. Malgré des longueurs parfois irritantes, Katherine Pancol rend son petit monde attachant. Les caractéristiques des uns et des autres sont devenues familières, on ferait volontiers un nouveau tour de manège avec eux tous les deux ans. Surtout si, entretemps, la romancière décidait de réduire la part d’introspection et d’accélérer le mouvement.
A l’intention de ceux qui auraient dédaigné ces pavés, précisons qu’ils ne racontent pas, malgré leurs titres, une saga animalière. Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues et maintenant Les écureuils de Central Park sont tristes le dimanche croisent, sous des couvertures colorées, les existences d’une foule de personnages.
Autour de Joséphine, l’historienne du Moyen Age devenue romancière à succès, il en manque maintenant deux: son mari et sa sœur. Antoine était déjà très absent avant de disparaître, sa mort ne se fait donc pas trop sentir. Iris, en revanche, prenait beaucoup de place, et depuis l’enfance. Elle était la préférée de leur mère. Son mari Philippe était riche et beau. Elle avait été sollicitée par un éditeur pour un livre que Joséphine, finalement, avait écrit. Même morte, elle pèse encore sur sa sœur. Qui aimerait pourtant trouver un sujet pour un deuxième roman – quelque chose se dessine enfin dans Les écureuils, elle aura mis longtemps avant de croire en elle-même.
Les filles de Joséphine grandissent, Hortense de plus en plus flamboyante et Zoé pleine de questions. L’amour les préoccupe, mais la première l’évacue au profit de sa carrière dans la mode tandis que la seconde en fait le centre de sa vie.
Les élans du cœur rythment un récit qui avance sans se presser. Car même le coup de foudre est contrarié par des circonstances qui l’empêchent de s’épanouir. Et il faut du temps pour lever les barrières jusqu’à se retrouver, un lundi dans Central Park, en compagnie des écureuils – pour une des histoires d’amour.
Katherine Pancol a-t-elle vraiment l’intention d’abandonner ses personnages au terme de ce troisième volume? Elle le dit parfois. Mais il n’y a pas de véritable fin et rien ne l’empêcherait de reprendre avec eux le chemin escarpé des relations entre les êtres. On aimerait bien savoir quel genre d’ouvrage Joséphine va tirer de l’histoire d’un jeune homme amoureux de Cary Grant. Comment elle s’installera dans une nouvelle vie de couple avec Philippe. Quelle sera la prochaine folie d’Hortense. Si les autres branches de cette généalogie romanesque vont fleurir ou se flétrir…
Cette curiosité dit, au fond, la réussite d’une entreprise qui n’est pourtant pas sans défauts. Malgré des longueurs parfois irritantes, Katherine Pancol rend son petit monde attachant. Les caractéristiques des uns et des autres sont devenues familières, on ferait volontiers un nouveau tour de manège avec eux tous les deux ans. Surtout si, entretemps, la romancière décidait de réduire la part d’introspection et d’accélérer le mouvement.
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