On ne va pas tarder à entendre des soupirs et des lamentations, à voir de la stupeur et des tremblements: hâtez-vous de lire les romans de l'été, ceux de la rentrée littéraire sont déjà là.
Une libraire parisienne me décrivait les paquets de livres avec lesquels elle revient presque chaque jour, à cette époque de l'année, des présentations que font les éditeurs - est-ce que ça compte dans le tirage, les exemplaires distribués en mai et juin?
Je contemple avec un brin d'inquiétude les 124 livres de la rentrée, à paraître à partir du lendemain de l'Assomption, soit dans exactement deux mois, et qui déjà m'attendent dans mon ordinateur, ma tablette, mon smartphone, démultipliés pour la bonne cause et pour des lectures nomades...
Le chiffre magique, celui qu'annoncera bientôt Livres Hebdo quand il aura fait le compte des romans à paraître à la rentrée, n'est pas encore connu. Misons sur une fourchette raisonnable: entre 550 et 600.
Soupirs, lamentations, stupeur, tremblements...
Mais pourquoi donc s'inquiéter de cette abondance? On aura du temps pour lire. Beaucoup plus de temps que les festivaliers d'Avignon pour voir, entre le 7 et le 30 juillet, les 1480 spectacles proposés par le Off. Dans le genre indigeste, voilà qui est beaucoup plus sérieux. Du coup, la rentrée littéraire, ce sera une sinécure...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire