J'ai un problème avec les anniversaires: je les oublie. Le mien le premier, mais ceux des autres aussi, ce qui peut être vexant pour celles et ceux qui attendaient au moins un petit signe. (Avis aux amis de Facebook: même si le réseau social fait tout pour m'aider en les rappelant, les anniversaires correspondent très précisément à une catégorie d'événements qui suscitent ma distraction. C'est involontaire, pardonnez-moi.)
On me pardonnera aussi, je l'espère, d'évoquer le centenaire de la mort Jules Renard cent ans... et cinq jours après celle-ci.
Et, comme j'ai décidément beaucoup de choses à me faire pardonner, j'implore l'indulgence de François Morel, qui préface le Théâtre de Jules Renard. Il est si brillant, si convaincant que le lecteur peu familier de cette partie de l'œuvre de Jules Renard éprouve un peu de honte à ne pas s'y être mis plus tôt. La honte étant, sur ce sujet, largement compensée par la promesse d'un plaisir à venir pendant les 960 pages d'un fort volume.
Si je n'ai donc jamais lu une seule pièce de Jules Renard, certains textes du livre qui vient de paraître ne me sont pas étrangers. Ils ont été extraits, par exemple par Jean-Louis Trintignant, du Journal de Jules Renard.
Sur le Journal, je ne vais pas dire que je suis incollable, mais pas loin. C'est le seul volume de la Pléiade que je possède. Vous savez, cette superbe collection reliée cuir, imprimée sur papier bible, avec des notes en abondance et un texte sur lequel sont passés vingt correcteurs. Cette collection que j'ai vue si souvent sur les murs de gens friqués qui n'en ont jamais lu plus de dix pages. Je l'ai acheté d'occasion, il y a quelques années, parce que je ne le possédais plus et que, malgré un sens très limité de la propriété, il me manquait. Il m'accompagne depuis si longtemps, il m'est arrivé si souvent de l'ouvrir au hasard pour me repaître de quelques traits de l'ami Jules (dans ces moments-là, oui, je deviens familier, puisque je me reconnais la plupart du temps dans ce qu'il écrit) que je ne pouvais plus m'en passer. J'ai toujours eu des projets autour de ce Journal et, même si je n'en mènerai peut-être jamais aucun à bien, il me plaît de continuer à les caresser - ces projets, au moins, ne déposent pas leur merde dans la cour, comme le font les chats des voisins auxquels je destine bien autre chose que des caresses.
Je m'égare. Mais il est tard. Et je vais me coucher. J'hésite: Théâtre ou Journal?
On me pardonnera aussi, je l'espère, d'évoquer le centenaire de la mort Jules Renard cent ans... et cinq jours après celle-ci.
Et, comme j'ai décidément beaucoup de choses à me faire pardonner, j'implore l'indulgence de François Morel, qui préface le Théâtre de Jules Renard. Il est si brillant, si convaincant que le lecteur peu familier de cette partie de l'œuvre de Jules Renard éprouve un peu de honte à ne pas s'y être mis plus tôt. La honte étant, sur ce sujet, largement compensée par la promesse d'un plaisir à venir pendant les 960 pages d'un fort volume.
Si je n'ai donc jamais lu une seule pièce de Jules Renard, certains textes du livre qui vient de paraître ne me sont pas étrangers. Ils ont été extraits, par exemple par Jean-Louis Trintignant, du Journal de Jules Renard.
Sur le Journal, je ne vais pas dire que je suis incollable, mais pas loin. C'est le seul volume de la Pléiade que je possède. Vous savez, cette superbe collection reliée cuir, imprimée sur papier bible, avec des notes en abondance et un texte sur lequel sont passés vingt correcteurs. Cette collection que j'ai vue si souvent sur les murs de gens friqués qui n'en ont jamais lu plus de dix pages. Je l'ai acheté d'occasion, il y a quelques années, parce que je ne le possédais plus et que, malgré un sens très limité de la propriété, il me manquait. Il m'accompagne depuis si longtemps, il m'est arrivé si souvent de l'ouvrir au hasard pour me repaître de quelques traits de l'ami Jules (dans ces moments-là, oui, je deviens familier, puisque je me reconnais la plupart du temps dans ce qu'il écrit) que je ne pouvais plus m'en passer. J'ai toujours eu des projets autour de ce Journal et, même si je n'en mènerai peut-être jamais aucun à bien, il me plaît de continuer à les caresser - ces projets, au moins, ne déposent pas leur merde dans la cour, comme le font les chats des voisins auxquels je destine bien autre chose que des caresses.
Je m'égare. Mais il est tard. Et je vais me coucher. J'hésite: Théâtre ou Journal?
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