samedi 1 mai 2010

Pocket BD : vous vouliez être libraire?

Pocket, c'est du poche (facile!). La collection se porte bien, et même très bien. Ce qui n'interdit pas ses têtes pensantes de chercher à innover, par exemple en publiant, depuis peu, des bandes dessinées. D'autres éditeurs l'ont fait et continuent à le faire, avec plus ou moins de bonheur. Ici, on a résolument choisi le terrain de la BD "adulte", dans un format qui respecte la mise en page de l'auteur.
J'ai lu les trois premiers titres. Je passe rapidement sur deux d'entre eux, vous comprendrez pourquoi j'ai envie de m'attarder sur le troisième.
Mon gras et moi, de Gally est une suite savoureuse d'anecdotes et de réflexions sur les kilos en trop, comment cela se gère ou pas en fonction du regard des autres et même du sien. Aurélia Aurita fait dans l'autofiction (pour Gally, je ne sais pas) avec Fraise et chocolat. Je ne voudrais pas être à la place de Frédéric, le personnage masculin de cette torride histoire de couple...

Et j'en viens à mon petit préféré, Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses ou comment j'ai cru devenir libraire, de Leslie Plée. Libraire, un beau métier, non? (Je réponds oui: les conditions dans lesquelles je l'ai pratiqué étaient presque idéales.)
Mais, dans une grande surface où ne comptent que le chiffre, le rendement, l'efficacité et ce genre de valeurs, c'est une véritable galère, que Leslie Plée raconte avec un humour corrosif. «Avant d'être ici, les chefs ont travaillé chez Carrefour, Mc Donald's, Kronenbourg (tout s'explique). Maintenant, ils vendent "du livre".»
Alors, libraire, non, ce n'est pas toujours un beau métier. On y trouve les mêmes conflits hiérarchiques qu'ailleurs, on n'a même pas le temps de lire, il faut fourguer des titres sans intérêt.
Mais cela fait une superbe bande dessinée, avec quelques planches supplémentaires pour l'édition de poche.

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