Je n'ai pas tenu la promesse faite il y a un mois, jour pour jour: proposer d'autres lectures de vacances en poche. Et je suis lâchement parti de mon côté - avec des livres, bien sûr. Désolé, j'avais simplement besoin de me reposer pour retrouver le cœur à l'ouvrage qui fait mon charme. Une partie de mon charme. Car j'ai bien d'autres atouts qui, que... enfin, sur lesquels je m'étendrai un autre jour.
Car je vous gardais bien au chaud une petite histoire comme je les aime, du genre qui conforte mes certitudes. Quand il s'agit de les ébranler, je suis souvent moins enthousiaste.
(Ici, une remarque préliminaire en forme de parenthèse, déjà ouverte, s'impose: n'ayant pas cultivé immodérément le goût des études, je dis souvent que j'ai tout appris dans les livres; je suis un livrodidacte à la manière de Topor qui se déclarait vélodidacte. Fin de la remarque préliminaire et, donc, de la parenthèse.)
Nous étions l'autre jour dans un restaurant italien où étaient présentés, sur la table, ces tout petits pains longs et fins que l'on grignote volontiers en attendant un plat. Vous voyez ce que je veux dire, des... euh... des... ben, impossible de retrouver leur nom que je connaissais, ou plutôt que j'avais connu. Nom que j'ai d'ailleurs reconnu immédiatement quand j'ai lu, peu de temps après, cette phrase:
- Comment me trouves-tu? dis-je, émiettant le gressin sur la table jaune d'œuf de la trattoria...
Ce livre-là ne m'a pas appris le nom du petit pain long et fin, mais il m'a quand même permis de remettre un mot sur la chose, et ce n'est pas rien.
J'étais à Milan pendant plus de 450 pages, avec Paola Calvetti et son roman, L'amour est à la lettre A. A dire vrai, j'y ai surtout passé du temps dans une librairie (plutôt que dans une trattoria). Emma a en effet fondé Rêves&Sortilèges, une librairie où n'entrent que des romans d'amours. Parfois gais, parfois tristes, et qui déclinent le sentiment sous toutes les formes, avec plus ou moins de bonheur. Je n'aurais peut-être pas fait exactement les mêmes choix qu'Emma pour garnir les rayons, mais j'ai été heureux de me balader quelques heures parmi eux.
Et l'histoire d'Emma m'a fait irrésistiblement penser à celle de Francesca, héroïne d'Au Bon Roman, de Laurence Cossé qui, voyez comme le hasard fait bien les choses et me replace sur les rails abandonnés il y a un mois, est aussi reparu récemment en poche.
Il s'agit là de créer une librairie idéale, précisément appelée Au Bon Roman, où n’entre rien de médiocre. Un idéal de lecteur, et un cauchemar pour les marchands de papier. Le projet de Francesca et Ivan, son complice dans l'aventure, suscite l’enthousiasme. Puis la haine. Le comité secret d’écrivains qui préside au choix du fonds subit des agressions physiques. La sélection du meilleur ne fait pas que des heureux. Laurence Cossé raconte l’histoire d’un enthousiasme concrétisé dans un lieu. Et l’enquête qui dévoile les petitesses des envieux. Un hymne à la grande littérature, une gifle aux empêcheurs de rêver, qui se lit comme un roman policier. Sans oublier une belle intrigue sentimentale.
La librairie est un lieu magique, comme tous les endroits, publics ou privés, bourrés de livres. Pour moi, du moins. Mais pour vous aussi, je l'espère.
Car je vous gardais bien au chaud une petite histoire comme je les aime, du genre qui conforte mes certitudes. Quand il s'agit de les ébranler, je suis souvent moins enthousiaste.
(Ici, une remarque préliminaire en forme de parenthèse, déjà ouverte, s'impose: n'ayant pas cultivé immodérément le goût des études, je dis souvent que j'ai tout appris dans les livres; je suis un livrodidacte à la manière de Topor qui se déclarait vélodidacte. Fin de la remarque préliminaire et, donc, de la parenthèse.)
Nous étions l'autre jour dans un restaurant italien où étaient présentés, sur la table, ces tout petits pains longs et fins que l'on grignote volontiers en attendant un plat. Vous voyez ce que je veux dire, des... euh... des... ben, impossible de retrouver leur nom que je connaissais, ou plutôt que j'avais connu. Nom que j'ai d'ailleurs reconnu immédiatement quand j'ai lu, peu de temps après, cette phrase:
- Comment me trouves-tu? dis-je, émiettant le gressin sur la table jaune d'œuf de la trattoria...
Ce livre-là ne m'a pas appris le nom du petit pain long et fin, mais il m'a quand même permis de remettre un mot sur la chose, et ce n'est pas rien.
J'étais à Milan pendant plus de 450 pages, avec Paola Calvetti et son roman, L'amour est à la lettre A. A dire vrai, j'y ai surtout passé du temps dans une librairie (plutôt que dans une trattoria). Emma a en effet fondé Rêves&Sortilèges, une librairie où n'entrent que des romans d'amours. Parfois gais, parfois tristes, et qui déclinent le sentiment sous toutes les formes, avec plus ou moins de bonheur. Je n'aurais peut-être pas fait exactement les mêmes choix qu'Emma pour garnir les rayons, mais j'ai été heureux de me balader quelques heures parmi eux.
Et l'histoire d'Emma m'a fait irrésistiblement penser à celle de Francesca, héroïne d'Au Bon Roman, de Laurence Cossé qui, voyez comme le hasard fait bien les choses et me replace sur les rails abandonnés il y a un mois, est aussi reparu récemment en poche.
Il s'agit là de créer une librairie idéale, précisément appelée Au Bon Roman, où n’entre rien de médiocre. Un idéal de lecteur, et un cauchemar pour les marchands de papier. Le projet de Francesca et Ivan, son complice dans l'aventure, suscite l’enthousiasme. Puis la haine. Le comité secret d’écrivains qui préside au choix du fonds subit des agressions physiques. La sélection du meilleur ne fait pas que des heureux. Laurence Cossé raconte l’histoire d’un enthousiasme concrétisé dans un lieu. Et l’enquête qui dévoile les petitesses des envieux. Un hymne à la grande littérature, une gifle aux empêcheurs de rêver, qui se lit comme un roman policier. Sans oublier une belle intrigue sentimentale.
La librairie est un lieu magique, comme tous les endroits, publics ou privés, bourrés de livres. Pour moi, du moins. Mais pour vous aussi, je l'espère.
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