Réjouissons-nous ensemble: le jury Médicis a eu le nez fin aujourd'hui. Et, au Soir, nous avions eu le nez creux. A la demande du journal en ligne, Lucie et moi, qui passons nos jours et nos semaines à lire (ainsi qu'à écrire sur les livres que nous avons lus), nous étions réunis dix minutes par téléphone pour décerner, comme un jeu, les prix littéraires du Soir. En nous limitant aux sélections telles qu'elles étaient connues la semaine dernière (et qui sont mises à jour ici), nous avons donc choisi les romans (français seulement) auxquels les différents prix nous paraissaient convenir. Ce n'étaient pas des pronostics, et d'ailleurs nous avions préféré Jean-Marie Blas de Roblès à Éric Faye pour le Grand prix du roman de l'Académie française.
Mais voilà que les choses s'améliorent: hier, le Femina est allé à notre favori; aujourd'hui, le Médicis aussi. Les jurés ont le même bon goût que nous. Et on peut en faire (gentiment) une nouvelle histoire belge chez Bibliobs, cela fait plaisir.
Donc, Maylis de Kerangal reçoit le prix Médicis du roman français pour Naissance d'un pont. Un livre qui tranche sur la production littéraire (envisagée dans son ensemble et en faisant la moyenne, ce qui est bien sûr une sottise). Rigueur, ambition, écriture tenue dans un registre où on se sent bien dès les premières lignes. Il y a tout dans la construction de ce pont envisagée par une romancière capable d'adopter différents points de vue, de nous raconter une histoire, de décrire les paysages, de discuter de la composition du béton... Un roman formidable!
Formidable aussi, celui de David Vann, prix Médicis du roman étranger. Sukkwan Island est, dans le cadre d'une nature hostile (sur une île d'Alaska), le récit d'un échec. Un père a embarqué son fils de treize ans dans une vie à la sauvage, pour un an. Ses motivations sont moins claires que ses déclarations. Et ils ne sont pas vraiment préparés à l'expérience qui les attend. Cela va tourner au drame, on le devine très vite. Mais on ne devine absolument pas la surprise que nous a préparée David Vann au milieu de son livre...
Deux prix excellents, et une belle journée pour la littérature.
Mais voilà que les choses s'améliorent: hier, le Femina est allé à notre favori; aujourd'hui, le Médicis aussi. Les jurés ont le même bon goût que nous. Et on peut en faire (gentiment) une nouvelle histoire belge chez Bibliobs, cela fait plaisir.
Donc, Maylis de Kerangal reçoit le prix Médicis du roman français pour Naissance d'un pont. Un livre qui tranche sur la production littéraire (envisagée dans son ensemble et en faisant la moyenne, ce qui est bien sûr une sottise). Rigueur, ambition, écriture tenue dans un registre où on se sent bien dès les premières lignes. Il y a tout dans la construction de ce pont envisagée par une romancière capable d'adopter différents points de vue, de nous raconter une histoire, de décrire les paysages, de discuter de la composition du béton... Un roman formidable!
Formidable aussi, celui de David Vann, prix Médicis du roman étranger. Sukkwan Island est, dans le cadre d'une nature hostile (sur une île d'Alaska), le récit d'un échec. Un père a embarqué son fils de treize ans dans une vie à la sauvage, pour un an. Ses motivations sont moins claires que ses déclarations. Et ils ne sont pas vraiment préparés à l'expérience qui les attend. Cela va tourner au drame, on le devine très vite. Mais on ne devine absolument pas la surprise que nous a préparée David Vann au milieu de son livre...
Deux prix excellents, et une belle journée pour la littérature.
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