lundi 12 décembre 2011

Demain, ou presque, la rentrée des poches

Ça sent la fin de l'année, le chroniqueur s'épuise aux derniers articles de 2011, se désespère de n'avoir pas lu tel ou tel livre qui lui aurait pourtant, croit-il, apporté bien du bonheur (parfois, pour se rassurer, il se dit qu'il aurait peut-être été déçu et que ce n'est donc pas si grave). Il tente de prendre du recul en visitant l'actualité de 1912 (je vous dirai bientôt pourquoi). Et il voit, sur le coin du bureau, le bel agenda de la Pléiade marqué, en lettres d'or, 2012. De quoi 2012 sera-t-il fait? s'interroge-t-il. Entre autres choses, de belles séances de rattrapage grâce aux livres de poche dans lesquels il plongera avec les délices de l'urgence décalée.
Revue de quelques titres attendus à partir du 4 janvier.

En commençant par celui que beaucoup ont lu déjà (pas moi) et que beaucoup plus encore attendent (j'en suis): le deuxième tome de Millenium. La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, titre prometteur après Les hommes qui n'aimaient pas les femmes par lequel j'avais été séduit, il y a un an et demi déjà.
Stieg Larsson, mort avant d'avoir pu boucler le quatrième volume de ces polars, ignorait probablement à quel point il rassemblerait les lecteurs autour de ce massif isolé dans la production littéraire contemporaine. Il ignorait davantage encore comment le cinéma relaierait le succès de ses livres.
Dans un autre registre, une chronique toujours en cours (le cinquième volet est publié en même temps qu'est réédité le précédent) peut être lue avec un an de retard. C'est donc avec la même joie un peu sadique que je me plongerai dans la Quatrième chronique du règne de Nicolas Ier, où Patrick Rambaud utilise son imagination dans les marges du réel.
J'aurai en revanche quelques hésitations avant d'ouvrir Suite(s) impériale(s), de Bret Easton Ellis, auteur un peu trop culte à mon goût pour que sa littérature soit tout à fait honnête - mais j'espère me tromper. Et la première semaine de janvier aura quand même été, avec ces trois livres, assez riche pour passer à la suivante.

Le 11 janvier, je ne relirai probablement pas Une forme de vie, laissant Amélie Nothomb à celles et ceux qui aiment ça - c'est rarement mon cas, et certainement pas avec ce livre-ci.
En revanche, je serai heureux de retrouver Herta Müller avec La bascule du souffle, un roman époustouflant qui justifierait bien, à lui tout seul (mais il y en a d'autres), un prix Nobel de littérature.
Mais pourquoi donc n'avais-je pas lu le deuxième roman de Jean-Baptiste Del Amo alors que j'avais beaucoup aimé le premier. Voilà qui mérite une réparation, dont l'occasion est accordée grâce à la réédition du Sel.
Tant qu'à évoquer des réparations, j'en dois une aussi à Régis Jauffret, dont je n'ai pas lu Tibère et Marjorie.

Ce sont quelques envies, parmi beaucoup d'autres, dont les conséquences trouveront un écho ici (et ailleurs).

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