mercredi 30 novembre 2016

Le livre, ça va, ça vient (2)

L’humour n’est pas universel. Mais il peut venir de loin. Du Soudan, par exemple, puisque la Maison du Rire et de l’Humour de Cluny a attribué son septième Prix du Livre d’Humour de Résistance (je me demande quand même si cet abus de majuscule est bien une preuve d’humour) à l’écrivain soudanais Abdelaziz Baraka Sakin pour Le Messie du Darfour, paru chez Zulma et traduit de l’arabe par Xavier Luffin. Et, dans le titre, on comprend le rôle des majuscules. Ne faudrait-il pas se liguer contre l’extension du domaine des capitales ? (Et je ne parle pas de démographie, encore que…)
Je ne l’ai pas lu. Il n’est pas trop tard. Car il est plutôt convaincant, le romancier qui dit : « Si j’utilise l’humour, c’est parce que écrire un roman est un acte artistique qui n’a rien à voir avec un rapport officiel ou un reportage. L’humour est un outil d’auteur présent dans la plupart de mes livres. C’est ma façon de mettre le malheur à distance et de laisser filtrer une lueur d’espoir. »

Résumé des épisodes précédents :
Alors que M. Firmin Bert, l’éminent commissaire de police, ne s’était transporté au domicile de Valentine Armois, à qui on vient de voler sa petite Sauvagette, un ravissant bébé de dix mois, que dans l’espoir de découvrir quelque indice pouvant le mettre sur la piste de la « Voleuse d’enfants », il fait, sur le parquet de la chambre à coucher des Armois, une trouvaille qui le plonge dans un trouble profond.
En perquisitionnant dans les meubles du modeste petit logis, lui et son secrétaire trouvent des lettres, datées de Colmar, et dont le contenu les incite à croire que le père de Sauvagette ne serait autre que le redoutable espion Fritz Krombach…
Le magistrat va s’empresser de prévenir l’autorité militaire…
Tandis que ceci se passe rue Cortot, chez Valentine Armois, M. Brun, son protecteur, et ami intime du commissaire, rentre chez lui très troublé par la lecture d’un entrefilet d’un journal du soir…
C’est à suivre aujourd’hui, ou presque, 30 novembre 1916, dans Le Petit Journal où Maurice Landat publie le feuilleton Sauvagette.

Dites-moi, la fine équipe culturelle du Point, il y a un classement, dans vos 25 livres de l’année, hors prix littéraires ? Apparemment, non. C’est en vrac, ça commence par un thriller de Don Winslow (Cartel, au Seuil), ça continue avec le très beau récit de voyage, je peux le dire, je l’ai lu, de Jean-Paul Kauffmann (Outre-terre, aux Equateurs), puis avec l’un des deux romans inspirés à la rentrée par l’affaire Manson, celui d’Emma Cline (The Girls, à la Table ronde). Ensuite, les livres d’Emmanuel Carrère et d’Annie Ernaux que j’ai lus (et aimés), et un paquet pas lus : ceux de Ta-Nehisi Coates, de Trinh Xuan Thuan, de Salman Rushdie, de Peter Sloterdijk, de Jean-Louis Debré, de Helen MacDonald (je vais le lire très bientôt), de Benedetta Craveri, de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, de Mary Beard, de Riad Sattouf, de Jean-Paul Belmondo, de Garth Risk Hallberg… si, celui-là, je l’ai lu, et aussi certains des suivants : Catherine Poulain, oui, Joseph O’Connor, non, Olivier Bourdeaut, oui, ensuite non pour Carlo Strenger, Megan Abbott, oui pour Edna O’Brien, non pour Giancarlo De Cataldo avec Carlo Bonini. Sept sur vingt-cinq, c’est bien ou c’est pas bien ?
Un seul de ces livres est paru chez Gallimard. Les autres, je parle surtout des romans de la rentrée sous couverture blanche, ont reçu des prix littéraires…
Suite du palmarès des journaux incessamment sous peu, avec Lire.

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