Non, il n'y a pas de laisser-aller (ni même d'ailleurs de confinement, pour l'instant, là où je vis). Au contraire, un trop-plein de centres d'intérêt qui se bousculent dans des journées bien remplies. Parmi les activités réjouissantes auxquelles je me livre pour l'instant, la lecture de deux biographies des frères Goncourt, parues à quelques semaines d'intervalle, m'a poussé vers le Journal que je m'étais toujours promis de lire et dans lequel je n'avais fait que de brefs sondages. Cette fois, j'y suis en plein (en pleins et en déliés, aussi), avec l'idée d'en faire quelque chose que vous verrez surgir, si tout va bien, dans peu de temps.
Et, puisque nous sommes le 10 avril, je vous lâche non pas le morceau mais un morceau de ce Journal, pour la même date - en 1883.
En clair, voici ce que ça donne.
Le nez de Zola est un nez très particulier, c’est un nez qui interroge, qui approuve, qui condamne, un nez qui est gai, un nez qui est triste, un nez dans lequel réside la physionomie de son maître ; un vrai nez de chien de chasse, dont les impressions, les sensations, les appétences divisent le bout, en deux petits lobes, qu’on dirait, par moments, frétillants. Aujourd’hui, il ne frétille pas ce bout de nez, et répète ce que la voix morne du romancier formule sur le ton de : « Frère, il faut mourir », à propos de la vente de nos livres futurs : « Les grandes ventes… nos grandes ventes sont finies ! »
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