Il y a quelque temps - deux ans, peut-être -, Daniel Delas, professeur émérite d'université (c'est ainsi qu'on dit, et il le dit lui-même avec toujours un peu d'auto-ironie) m'écrivait, dans un message, l'admiration qu'il éprouvait pour la démarche de Jean Rolin quand il parlait des chiens errants. Daniel Delas, à cette époque, venait souvent à Madagascar pour des formations d'enseignants, des examens, des conférences, toutes activités qui ressortent de ses compétences. Je voyais moins bien en quoi les chiens de Jean Rolin pouvaient le fasciner. Et, comme je n'ai pas retrouvé son message dans mes archives (il arrive qu'un disque dur lâche sans prévenir), je ne peux qu'essayer de me souvenir: il était question, je crois, d'une manière singulière et littéraire de percevoir la géographie. (Pardon, Daniel, si je me trompe.)
Je n'ai pas été surpris, en tout cas, de retrouver le nom de Daniel Delas dans la longue liste de remerciements, à la dimension plus habituelle dans un ouvrage américain que français.
Jean Rolin a rencontré des chiens errants partout dans le monde, lors d'un périple où il a même été attaqué par l'un d'entre eux. Et il a tout lu sur le sujet, ou presque. Simultanément, je travaillais pour la Bibliothèque malgache à la réédition d'un texte d'Etienne Grosclaude de la fin du dix-neuvième siècle, Un Parisien à Madagascar. J'y trouve ceci:
Du Rwanda, Jean Rolin parle, à propos d'un livre terrible de Philip Gourevitch où il avait trouvé cette cruelle anecdote (Nous avons le plaisir de vous informer que, demain, nous serons tués avec nos familles).
Il y a d'autres guerres dans son livre. D'autres chiens affamés. Et beaucoup de moments formidables qui font de son voyage planétaire à la recherche des chiens errants un récit passionnant.
Je n'ai pas été surpris, en tout cas, de retrouver le nom de Daniel Delas dans la longue liste de remerciements, à la dimension plus habituelle dans un ouvrage américain que français.
Jean Rolin a rencontré des chiens errants partout dans le monde, lors d'un périple où il a même été attaqué par l'un d'entre eux. Et il a tout lu sur le sujet, ou presque. Simultanément, je travaillais pour la Bibliothèque malgache à la réédition d'un texte d'Etienne Grosclaude de la fin du dix-neuvième siècle, Un Parisien à Madagascar. J'y trouve ceci:
En fait de musique, nous n'avions que les abois lamentables des chiens sauvages qui environnent le camp; ils finissent par devenir tellement insupportables qu'on en tue un pour lui apprendre à vivre. Nous nous attendrissons sur sa dépouille, en songeant qu'il n'aurait tenu qu'à lui d'être l'ami de l'homme, au lieu de se conduire comme un chacal.On trouve aussi, chez Raharimanana (dans Rêves sous le linceul, me semble-t-il), des images de chiens dévorant des cadavres en 1947, ce qui me faisait penser au Rwanda où la même chose s'est passée en 1994, tout cela rendant les chiens errants indésirables, pour le moins.
Du Rwanda, Jean Rolin parle, à propos d'un livre terrible de Philip Gourevitch où il avait trouvé cette cruelle anecdote (Nous avons le plaisir de vous informer que, demain, nous serons tués avec nos familles).
Il y a d'autres guerres dans son livre. D'autres chiens affamés. Et beaucoup de moments formidables qui font de son voyage planétaire à la recherche des chiens errants un récit passionnant.
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