Le voici, le voilà! LE roman de la rentrée. Ou plutôt celui dont on a parlé le plus avant même sa sortie. Il y a eu, à propos d'Un roman français, le "pitch" (pardon, je sais, c'est un gros mot), ou presque. Une phrase choc, en tout cas, qui vient très vite, dans les premières pages: «Je venais d’apprendre que mon frère était promu chevalier de la Légion d’honneur, quand ma garde à vue commença.»
Comme on dit, ça le fait, non?
Ce qui l'a "fait" encore mieux - et, là, impossible de ne pas se souvenir du passé publicitaire de l'auteur -, c'est l'histoire de ce passage virulent (et le mot est faible, j'ai lu le passage) consacré au procureur qui a mis Beigbeder en garde à vue, ou l'a prolongée. Quelques pages qui ont été sucrées dans l'édition définitive et remplacées par des lignes anodines. Mais on en a beaucoup parlé, et c'était l'essentiel.
Bon. De quoi est-il question au fond? D'un jeune homme plus si jeune, arrêté pour avoir consommé une substance interdite en rue, et qui passe un peu de temps dans l'enfer des geôles françaises. Parce qu'il est connu, et qu'on veut se payer une star. Pensez donc comme c'est dur. Et puis, pendant le temps de la détention, les souvenirs qui reviennent à celui qui se sentait auparavant amnésique. Une bénédiction au fond?
Mais Beigbeder ne peut s’empêcher de prendre la pose, de présenter son plus mauvais profil, de se fustiger en moins-que-rien qui voudrait tout. Il y a quelqu’un qui a fait cela toute sa vie, et très bien. Il s’appelle François Nourissier – il me semble que Beigbeder a écrit quelque part son admiration pour Nourissier. Sans se rendre compte que la comparaison, si cela veut dire quelque chose, était très clairement à son désavantage. D’un côté (Nourissier), le constat presque clinique d’un homme qui ne s’aime pas. De l’autre (Beigbeder), des allures de faux jeton qui cherche la lumière – et se retrouve, quel paradoxe, à l’ombre.
Un roman français, un livre dont on peut se passer, sans aucun doute. Quelles que soient les louanges qu'on lui prépare (puisque la rumeur veut que ce soit son meilleur livre - allez comprendre).
Comme on dit, ça le fait, non?
Ce qui l'a "fait" encore mieux - et, là, impossible de ne pas se souvenir du passé publicitaire de l'auteur -, c'est l'histoire de ce passage virulent (et le mot est faible, j'ai lu le passage) consacré au procureur qui a mis Beigbeder en garde à vue, ou l'a prolongée. Quelques pages qui ont été sucrées dans l'édition définitive et remplacées par des lignes anodines. Mais on en a beaucoup parlé, et c'était l'essentiel.
Bon. De quoi est-il question au fond? D'un jeune homme plus si jeune, arrêté pour avoir consommé une substance interdite en rue, et qui passe un peu de temps dans l'enfer des geôles françaises. Parce qu'il est connu, et qu'on veut se payer une star. Pensez donc comme c'est dur. Et puis, pendant le temps de la détention, les souvenirs qui reviennent à celui qui se sentait auparavant amnésique. Une bénédiction au fond?
Mais Beigbeder ne peut s’empêcher de prendre la pose, de présenter son plus mauvais profil, de se fustiger en moins-que-rien qui voudrait tout. Il y a quelqu’un qui a fait cela toute sa vie, et très bien. Il s’appelle François Nourissier – il me semble que Beigbeder a écrit quelque part son admiration pour Nourissier. Sans se rendre compte que la comparaison, si cela veut dire quelque chose, était très clairement à son désavantage. D’un côté (Nourissier), le constat presque clinique d’un homme qui ne s’aime pas. De l’autre (Beigbeder), des allures de faux jeton qui cherche la lumière – et se retrouve, quel paradoxe, à l’ombre.
Un roman français, un livre dont on peut se passer, sans aucun doute. Quelles que soient les louanges qu'on lui prépare (puisque la rumeur veut que ce soit son meilleur livre - allez comprendre).
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