Cadrez serré, la rentrée littéraire n'est pas aussi large que vous le croyez. Les convergences commencent déjà à apparaître et la photo de classe laisse dans l'ombre bien des écrivains et écrivaines qui risquent fort d'y rester. ce sera dommage pour eux - pardon, pour certains d'entre eux - mais, que voulez-vous, les choses se passent toujours de la même manière, même si l'on caresse, mi-août, l'espoir que, enfin, la curiosité va se porter sur tous les bons romans de la rentrée.
Qui suis-je, pour exprimer ce souhait absurde à l'opposé de toute logique économique? Un lecteur, tout simplement, et qui se moque bien de la logique économique - elle se porte très bien sans moi, rassurez-vous si vous craigniez quelque chose.
Pour l'instant, j'enregistre, je constate, je mesure les limites fixées par d'autres (et, en cachette ou pas, je lis ce qu'il me plaît).
Je constate donc que Marie Darrieussecq et Jean-Paul Dubois, dans le domaine français, accompagnés par Jonathan Coe, Ottessa Moshfegh, Edna O'Brien et Manuel Vilas pour le domaine étranger, font à peu près l'unanimité. Soit six romans sur dix très consensuels - je n'en dirai aucun mal, les trois d'entre eux que j'ai lus (parmi lesquels celui dont j'ai choisi la couverture pour illustration, mon article étant paru aujourd'hui dans Le Soir) m'ayant apporté un grand plaisir, des plaisirs divers bien entendu. Car oui, parfois, les choix consensuels sont de bons choix, allez donc vous élever contre eux alors que vous les approuvez!
Bref, voici la sélection complète du JDD et de France Inter.
Romans français
- Bérengère Cournut. De pierre et d'os (Le Tripode)
- Marie Darrieussecq, La mer à l'envers (POL)
- Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (L'Olivier)
- Mathilde Forget, A la demande d'un tiers (Grasset)
- Sylvain Prudhomme, Par les routes (Gallimard)
Romans étrangers
- Jonathan Coe, Le cœur de l'Angleterre (Gallimard), traduit de l'anglais par Josée Kamoun
- Paolo Giordano, Dévorer le ciel (Seuil), traduit de l'italien par Nathalie Bauer
- Ottessa Moshfegh, Mon année de repos et de détente (Fayard), traduit de l'anglais par Clément Baude
- Edna O'Brien, Girl (Sabine Wespieser), traduit de l'anglais par Aude de Saint-Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat
- Manuel Vilas, Ordesa (Sous-sol), traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon
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