Les prix littéraires ont du bon: le prix Roger Nimier, attribué hier au Silence des termites, de Xavier Patier, vient de me pousser à lire ce roman paru en janvier, et que j'aurais peut-être tout à fait oublié sans cette récompense. Je n'ai pas perdu mon temps.
Œuvre d'anticipation située vers 2040, le roman présente d'emblée une société qui a bien changé. Le jour où il s'ouvre, la population de Montpellier se livre, sur ordre du pouvoir et plus ou moins consentante, à un gigantesque autodafé de tous les équipements sportifs accumulés depuis des années. Le sport individuel est en effet déconseillé et le sport collectif totalement interdit, comme d'ailleurs le spectacle du sport. Tout le monde n'approuve pas la décision qui, à certains, paraît quand même aller dans le sens d'une humanité plus saine, en raison des dérives provoquées par le sport.
Ce n'est qu'un début. Très vite, un plancher s'effondre, puis une maison, une autre... Les termites ont envahi la ville et rien ne résiste à leur silencieux mais efficace travail de sape.
A partir de là, tout fout le camp. Puisque plus rien ne tient debout, aucun pouvoir ne résiste non plus. Les hommes s'organisent, à moins qu'ils se désorganisent, en milices de quartiers. La violence devient le seul moyen d'expression légitime - l'ironie est féroce, puisque Narcisse, le personnage principal, s'occupait d'une galerie d'art contemporain, forme d'expression désormais révolue et sur laquelle il cultivait, pour le moins, quelques doutes...
Dans cette atmosphère de fin du monde, Xavie Patier s'en donne à coeur joie. Un mois lui suffit à décrire les crises d'autorité qui ébranlent le petit groupe parti chercher, hors de Montpellier, des lieux plus accueillants.
Et comme, quand un monde meurt, un autre peut renaître, il nous laisse sur la possibilité d'une nouvelle aventure humaine conduite avec sagesse par Narcisse et Sylvie:
Œuvre d'anticipation située vers 2040, le roman présente d'emblée une société qui a bien changé. Le jour où il s'ouvre, la population de Montpellier se livre, sur ordre du pouvoir et plus ou moins consentante, à un gigantesque autodafé de tous les équipements sportifs accumulés depuis des années. Le sport individuel est en effet déconseillé et le sport collectif totalement interdit, comme d'ailleurs le spectacle du sport. Tout le monde n'approuve pas la décision qui, à certains, paraît quand même aller dans le sens d'une humanité plus saine, en raison des dérives provoquées par le sport.
Ce n'est qu'un début. Très vite, un plancher s'effondre, puis une maison, une autre... Les termites ont envahi la ville et rien ne résiste à leur silencieux mais efficace travail de sape.
A partir de là, tout fout le camp. Puisque plus rien ne tient debout, aucun pouvoir ne résiste non plus. Les hommes s'organisent, à moins qu'ils se désorganisent, en milices de quartiers. La violence devient le seul moyen d'expression légitime - l'ironie est féroce, puisque Narcisse, le personnage principal, s'occupait d'une galerie d'art contemporain, forme d'expression désormais révolue et sur laquelle il cultivait, pour le moins, quelques doutes...
Dans cette atmosphère de fin du monde, Xavie Patier s'en donne à coeur joie. Un mois lui suffit à décrire les crises d'autorité qui ébranlent le petit groupe parti chercher, hors de Montpellier, des lieux plus accueillants.
Et comme, quand un monde meurt, un autre peut renaître, il nous laisse sur la possibilité d'une nouvelle aventure humaine conduite avec sagesse par Narcisse et Sylvie:
La France était morte d'avoir vendu son âme à la ville, d'avoir trahi la source paysanne où pendant vingt siècles elle avait puisé son génie. Nous la ferons renaître dans une maison sans étage et sans bois où le termite mourra d'ennui.Rétrograde? Peut-être. Mais plaisant.
J'avois adoré ce roman à l'humour si particulier.
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