L'avant-dernier thriller de
Jean-Christophe Grangé est sorti en poche et ne passe pas inaperçu. Le passager et sa couverture
labyrinthique (elle servait déjà pour l'édition originale) ont leur place réservée sur les tables des libraires. Les listes
de meilleures ventes ne tarderont pas à l’intégrer en haut de l’affiche. Mais
attention : prévoyez quelques journées ou quelques longues soirées pour le lire, il y en a pour presque mille pages…
Cinq mois avant la parution de ce livre, le
romancier à succès expliquait au Soir
qu'il était « conçu
dans l’esprit d’une série télé. Chaque chapitre est comme un épisode. Un peu
dans l’esprit de 24 heures chrono. »
Peut-être parce qu’à la première page, le réveil à quartz indique 4:02 ?
Mais pas en raison d’un rythme échevelé, au moins au début. Il faut un certain
temps au récit pour accéder à sa vitesse de croisière, une fois les données de
base fournies avec leur mode d’emploi.
L’efficacité d’un
thriller étant en partie fournie par la solidité de ses fondations, Grangé
bâtit celui-ci sur la « fuite psychique » : « Il arrive qu’un homme, sous la pression d’un fort stress ou d’un
choc, tourne le coin de la rue et perde la mémoire. Plus tard, quand il croit
se souvenir, il s’invente une nouvelle identité, un nouveau passé, pour
échapper à sa propre vie. C’est une sorte de fuite, mais à l’intérieur de soi. »
Il reste 90 % du roman à lire, on croit qu’on a tout compris, et tant
mieux, parce qu’on s’est un peu ennuyé jusqu’ici. Le cadavre retrouvé mutilé
dans une fosse de maintenance de la gare Saint-Jean à Bordeaux doit être
l’œuvre du clochard amnésique ramassé à proximité et qui a laissé des traces
sur les lieux du crime.
Mais, précisément, il reste 90 % du livre. Et Jean-Christophe Grangé est trop malin pour fournir aussi rapidement la clef du roman. Qui commence d’ailleurs, à ce moment, à retenir l’attention. L’énigme bascule de la personnalité du clochard vers celle du médecin qui tente de le soigner, et dont le passé est bien mystérieux. L’engrenage est fatal pour le lecteur, il y restera le temps nécessaire à tout comprendre.
Mais, précisément, il reste 90 % du livre. Et Jean-Christophe Grangé est trop malin pour fournir aussi rapidement la clef du roman. Qui commence d’ailleurs, à ce moment, à retenir l’attention. L’énigme bascule de la personnalité du clochard vers celle du médecin qui tente de le soigner, et dont le passé est bien mystérieux. L’engrenage est fatal pour le lecteur, il y restera le temps nécessaire à tout comprendre.
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