Helena a été condamnée après un cambriolage. Au cours du
procès, elle n’a jamais donné le nom de son complice. Celui-ci l’a malgré tout abandonnée
pendant qu’elle était enfermée, sans savoir qu’une fille était née de leur
liaison. A présent qu’Helena est morte, que la prison de la Roquette a été
détruite, sa fille Angèle découvre qu’elle y est née à l’infirmerie, quinze
minutes avant l’extinction des feux, là où maintenant se trouvent des
balançoires…
Elle ne parlait plus à sa mère depuis quinze ans. Mais ce
qu’elle vient d’apprendre la pousse à rechercher un journaliste qui a suivi le
procès, et dont le nom semble lié à la vie d’Helena. Quelle était la nature de
ce lien ? C’est une des nombreuses choses qu’ignore encore Angèle, comme
elle ignore les difficultés à venir sur le chemin qu’elle emprunte. Au terme
duquel, si tout va bien, elle trouvera un père qui lui-même se trouvera une
fille.
Judith Perrignon, journaliste, mène Les chagrins comme une enquête, autour
des informations manquantes. Le genre d’enquête qui change la vie. Angèle, en
effet, doit compléter un puzzle dont des pièces ont été perdues – et ces pièces
appartiennent à son propre passé. Grâce à celles-ci, en particulier grâce aux
lettres que la mère d’Helena lui adressait en prison, nous percevons petit à
petit les raisons d’un silence très lourd dont les conséquences, quarante ans
plus tard, pèsent encore sur Angèle. Des relations complexes dans un nœud
familial si serré qu’il faudra le trancher.
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