jeudi 1 août 2013

Des poches pour la route (7)

Et voici la dernière partie de la sélection que je vous propose depuis quelques jours parmi les sorties en poche de 2013.

Robert Pobi, L’invisible
Jake Cole est face à ce qui est lui arrivé de pire dans sa carrière au FBI. Un écorcheur sévit dans la ville où son père lutte contre la mort et ses fantômes. 33 ans plus tôt, la mère de Jake a été victime du même criminel et l’irruption du passé coïncide avec l’arrivée d’un monstrueux ouragan. Les menaces se rapprochent, dans une atmosphère d’apocalypse où la nature et les hommes cultivent la peur. Un thriller exceptionnel où la tension ne cesse de monter.

Guy Vaes, Mes villes
Londres, ville d’abord rêvée dans les livres par Guy Vaes, devient le lieu réel des séjours qu’il y fait à partir de 1959. L’écrivain arpente ce « labyrinthe brisé », expression de Borges qu’il reprend dans le titre du texte consacré à Londres. Plus court, le récit de sa découverte de Singapour s’inscrit en contrepoint du premier. Et aussi en résonance : chaque fois, il cherche à inscrire la ville dans le mouvement de sa création littéraire. Il y parvient merveilleusement, au rythme de phrases souples qui vont au-delà de la surface.

Michael Connelly, Los Angeles River
Le retour du Poète, tueur en série issu du FBI, est un grand moment. Et l’occasion pour Michael Connelly de convoquer les principaux protagonistes d’un de ses grands succès. Harry Bosch est donc présent, en équipe malgré lui avec Rachel Walling pour déjouer les plans diaboliques de l’ennemi public n) 1, ou peu s’en faut. Curieusement, ce roman avait été traduit en français avant Le Poète, ce qui en faisait manquer quelques subtilités. Elles sont pourtant essentielles.

Philippe Bordas, Forcenés
Les amoureux de cyclisme apprécieront l’ouvrage, à condition d’être tout autant des inconditionnels d’une langue travaillée et belle. Philippe Bordas transforme l’anecdote sportive en chant épique et heurté. Si bien qu’on oublie parfois son sujet pour ne plus goûter que les phrases superbes qu’il taille au burin dans une roche solide. Son long poème en prose s’arrête en 1984, ceci dit pour les défenseurs du vélo d’aujourd’hui. Ils comprendront pourquoi, la démonstration est implacable.

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