samedi 9 septembre 2017

Prix Wepler-Fondation La Poste, vraiment différent?



Le Prix Wepler-Fondation La Poste a livré sa sélection pour 2017 - la tradition veut qu'elle ne change pas jusqu'à la proclamation du prix et de la mention spéciale qui l'accompagnera le 13 novembre.
Le Prix Wepler-Fondation La Poste revendique sa différence dans le communiqué de presse qui accompagne la sélection:
Pour cette 20e édition du Prix Wepler-Fondation La Poste, nous récidivons dans notre action en pérennisant ce qui nous a différencié de bien d’autres prix: le renouvellement intégral du jury, sa mixité de lecteurs et de professionnels, son indépendance, son engagement et son exigence visionnaire qui explore sans limite aucune les territoires de la création romanesque, en prenant le risque d’une langue neuve.Nous tenterons encore cette année de mettre en valeur une diversité incomparable d’auteurs et d’éditeurs dont nous espérons contribuer à l’émergence dans l’histoire contemporaine de la littérature.
Beau programme. Mais est-il tenu quand quatre des treize ouvrages sélectionnés sont publiés chez Gallimard, serait-ce dans des départements qui mettent en avant un nom de collection (Continents noirs) ou d'éditeur (L'Arbalète, Verticales)? Certes, il y a indépendance éditoriale, un peu comme chez P.O.L., invité aussi au banquet mais, économiquement, filiale du descendant de la N.R.F. Il n'empêche que le tropisme Gallimard a frappé très fort: le roman couronné l'an dernier, Histoire du lion Personne, de Stéphane Audeguy, est, au dos de l'affiche du prix, dans le rappel des épisodes précédents, attribué aussi à Gallimard, alors qu'il a été publié au Seuil!
Il est vrai que Verdier (mais avec un habitué des sélections, sous un de ses pseudonymes), l'Antilope, le Cherche midi, Corti et même Alma entrent peu souvent dans le jeu. Autre caractéristique, près de la moitié des ouvrages sélectionnés (six sur treize) sont des premiers romans. Pas de quoi, pourtant, révolutionner le paysage des prix littéraires. Voici la sélection.
  • Michèle Audin. Comme une rivière bleue, Paris 1871 (Gallimard, L’Arbalète)
  • Joël Baqué. La fonte des glaces (P.O.L.)
  • Lutz Bassmann. Black Village (Verdier)
  • Jean-François Billeter. Une rencontre à Pékin/Une autre Aurélia (Allia)
  • Yves Flank. Transport (L’Antilope)
  • Anne Godard. Une chance folle (Minuit)
  • Yannick Haenel. Tiens ferme ta couronne (Gallimard)
  • Jimmy Lévy. Petites reines (Le Cherche midi)
  • Julie Mazzieri. La Bosco (Corti)
  • Ariane Monnier. Le presbytère (Lattès)
  • Gaël Octavia. La fin de Mame baby (Gallimard, Continents noirs)
  • Guillaume Poix. Les fils conducteurs (Gallimard, Verticales)
  • Thomas Vinau. Le camp des autres (Alma)

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