Que faisiez-vous dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969?
J'écoutais la radio dans mon lit. Un minuscule récepteur à galène, ancêtre d'appareils bien plus sophistiqués, me permettait de suivre les événements en direct. Contraste saisissant entre l'objet quasiment préhistorique que je possédais et la technologie de pointe déployée pour envoyer deux hommes sur la Lune. Impossible de dormir: je devais vivre les premiers pas humains sur notre principal satellite au moment même où ils se produisaient. J'aurais eu l'impression de manquer quelque chose d'essentiel si je je m'étais assoupi.
Je peux donc dire qu'à ma manière, j'y étais. Comme il n'y avait pas de télévision à la maison, je n'ai vu les images que le lendemain, chez un ami, avant ou après (je ne sais plus) la fin du Tour de France qu'Eddy Merckx gagnait pour la première fois.
Souvenirs, souvenirs...
Aujourd'hui, quand on parle d'Armstrong, c'est au Tour de France qu'on pense d'abord, et à Lance plutôt qu'à Neil qui fut le premier à descendre du module lunaire. Suivi, un quart d'heure plus tard, par Buzz Aldrin.
Des années après, j'ai serré la pince de Buzz Aldrin, invité d'une Biennale de poésie à Liège. Curieux mélange des genres. Mais la Lune a tant fait rêver...
Ils sont d'ailleurs nombreux, les écrivains à avoir entretenu le rêve. Claude Aziza vient de concocter une belle anthologie sur le sujet, Le roman de la Lune.
On y trouve notamment deux livres que j'avais lu avant 1969 et qui sont, comme on dit, incontournables. De la Terre à la Lune, de Jules Verne, bien sûr, paru en 1865, plus d'un siècle avant la concrétisation d'un projet presque aussi vieux que l'humanité. (Je note au passage que la suite de ce roman, Autour de la Lune, précèdait la mission Apollo 11 d'exactement 100 ans.) Et, un peu plus tard, Les premiers hommes dans la Lune, de H.G. Wells (qui m'avait davantage impressionné avec La guerre des mondes).
On y trouve aussi bien d'autres auteurs, attendus comme Cyrano de Bergerac ou Pierre Boulle, inattendus comme Louis Desnoyers (que je ne connaissais pas) ou Alexandre Dumas (dont j'ignorais qu'il avait tâté du voyage dans l'espace).
Un dossier complète le choix des textes intégraux, par des extraits qui puisent dans la richesse d'un thème souvent abordé par la littérature... ou la bande dessinée, car on n'oublie pas les deux albums avec lesquels Hergé a envoyé sur le Lune Tintin et sa bande. Je vous laisse avec leurs couvertures, pour rêver encore.
P.S. La mémoire me joue un vilain tour: la nuit du 20 au 21 juillet, en 1969, conduisait d'un dimanche à un lundi. La victoire d'Eddy Merckx au Tour de France a donc précédé les premiers pas de l'homme sur la Lune, et non le contraire. (Pris d'un doute soudain, je viens de vérifier le calendrier.) Je m'explique la confusion par le fait que le 21 juillet, jour de Fête nationale en Belgique, est aussi un jour férié. Donc, un lundi comme un dimanche...
J'écoutais la radio dans mon lit. Un minuscule récepteur à galène, ancêtre d'appareils bien plus sophistiqués, me permettait de suivre les événements en direct. Contraste saisissant entre l'objet quasiment préhistorique que je possédais et la technologie de pointe déployée pour envoyer deux hommes sur la Lune. Impossible de dormir: je devais vivre les premiers pas humains sur notre principal satellite au moment même où ils se produisaient. J'aurais eu l'impression de manquer quelque chose d'essentiel si je je m'étais assoupi.
Je peux donc dire qu'à ma manière, j'y étais. Comme il n'y avait pas de télévision à la maison, je n'ai vu les images que le lendemain, chez un ami, avant ou après (je ne sais plus) la fin du Tour de France qu'Eddy Merckx gagnait pour la première fois.
Souvenirs, souvenirs...
Aujourd'hui, quand on parle d'Armstrong, c'est au Tour de France qu'on pense d'abord, et à Lance plutôt qu'à Neil qui fut le premier à descendre du module lunaire. Suivi, un quart d'heure plus tard, par Buzz Aldrin.
Des années après, j'ai serré la pince de Buzz Aldrin, invité d'une Biennale de poésie à Liège. Curieux mélange des genres. Mais la Lune a tant fait rêver...
Ils sont d'ailleurs nombreux, les écrivains à avoir entretenu le rêve. Claude Aziza vient de concocter une belle anthologie sur le sujet, Le roman de la Lune.
On y trouve notamment deux livres que j'avais lu avant 1969 et qui sont, comme on dit, incontournables. De la Terre à la Lune, de Jules Verne, bien sûr, paru en 1865, plus d'un siècle avant la concrétisation d'un projet presque aussi vieux que l'humanité. (Je note au passage que la suite de ce roman, Autour de la Lune, précèdait la mission Apollo 11 d'exactement 100 ans.) Et, un peu plus tard, Les premiers hommes dans la Lune, de H.G. Wells (qui m'avait davantage impressionné avec La guerre des mondes).
On y trouve aussi bien d'autres auteurs, attendus comme Cyrano de Bergerac ou Pierre Boulle, inattendus comme Louis Desnoyers (que je ne connaissais pas) ou Alexandre Dumas (dont j'ignorais qu'il avait tâté du voyage dans l'espace).
Un dossier complète le choix des textes intégraux, par des extraits qui puisent dans la richesse d'un thème souvent abordé par la littérature... ou la bande dessinée, car on n'oublie pas les deux albums avec lesquels Hergé a envoyé sur le Lune Tintin et sa bande. Je vous laisse avec leurs couvertures, pour rêver encore.
P.S. La mémoire me joue un vilain tour: la nuit du 20 au 21 juillet, en 1969, conduisait d'un dimanche à un lundi. La victoire d'Eddy Merckx au Tour de France a donc précédé les premiers pas de l'homme sur la Lune, et non le contraire. (Pris d'un doute soudain, je viens de vérifier le calendrier.) Je m'explique la confusion par le fait que le 21 juillet, jour de Fête nationale en Belgique, est aussi un jour férié. Donc, un lundi comme un dimanche...
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