samedi 4 juillet 2009

Une étape sur le porte-bagage de Jean-Noël Blanc

Tout à l'heure, c'est le Tour de France. Trois semaines pour revisiter l'Hexagone, pour applaudir les coureurs, pour voir passer la caravane. En espérant que les affaires de dopages ne gâcheront pas trop le plaisir...
Maurice, dit Momo, est un cycliste propre. Pas un champion, non. Mais un de ceux qui savent souffrir et peuvent, sans rechigner, se mettre à plat ventre pour leur leader - celui-ci est capable de prendre le maillot jaune, peut-être.
Ce jour-là, vers Briançon, en passant par le col de l'Izoard, voici pourtant Momo qui met Le nez à la fenêtre. Dans l'échappée, il mouline sans fatigue apparente. Ce ne sont que des apparences. Il a mal, comme tout le monde. La montagne ne pardonne pas trois millimètres d'erreur de réglage du vélo, elle n'oublie pas les kilomètres déjà abattus. Momo est en tête et vit une belle aventure, avec ses moments d'exaltation, rares, et ses coups d'abattement, nombreux.
Jean-Noël Blanc raconte une étape (difficile, l'étape) de l'intérieur. C'est un régal. En parallèle, Momo se souvient de sa vie, et les deux époques se rejoignent après l'arrivée, avec un bouquet final digne d'un feu d'artifice.
Ne mourez pas idiot: ne passez pas tout le Tour de France devant la télé, ouvrez ce livre! Vous ne le quitterez pas avant le dernier coup de pédale.

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