L’attaque est peu
assurée. En voiture, un journaliste entend une interprétation de la Septième Symphonie de Beethoven qui le
frappe parce qu’elle est d’une « puissance
inconnue ». Sa familiarité avec le répertoire classique est décrite de
manière hésitante. Mais elle doit être plus grande que ne le laissent entendre
ces premières pages, puisqu’il se lance à la recherche de tous les
enregistrements du chef d’orchestre qu’il vient de découvrir. Puis il parvient
à rencontrer un violoniste qui a longtemps fréquenté Carlos Kleiber et accepte
de lui raconter le musicien tel qu’il l’a admiré.
Le sous-titre de Musique absolue doit être examiné de
près : Une répétition avec Carlos
Kleiber. Les souvenirs du violoniste englobent le temps de travail pendant
lequel le chef poussait l’orchestre à faire sortir la même musique que celle
qu’il entendait dans sa tête, au prix de difficultés presque insurmontables. Les répétitions, donc, qui passent par
l’appropriation totale d’une œuvre pour chaque instrumentiste et vont vers le
dépassement de la partition. Mais aussi la
répétition, qui rapproche la musique et la politique : « la politique et la musique, c’est la
même chose : la répétition. » Dans le même registre, Bruno Le
Maire, homme politique et écrivain, glisse dans la bouche du violoniste une
réflexion sur l’importance de la littérature pour les hommes politiques
français.
On retrouve ici les éléments réels de la vie de
Carlos Kleiber. Prétexte à une réflexion sur ce qu’est vraiment la musique
quand on se trouve en son cœur.
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