Une femme doit-elle retrousser sa robe en marchant ?
C’est l’une des questions fondamentales auxquelles Balzac parvient quand il publie, en 1833, sa Théorie de la démarche dans L’Europe littéraire. Il avait eu le projet, finalement avorté, d’intégrer à La Comédie humaine quelques textes qui, pour lui comme pour les spécialistes, sont devenus plutôt des annexes. Il imaginait « quatre ouvrages de morale politique, d’observations scientifiques, de critique railleuse, tout ce qui concernait la vie sociale analysée à fond ». Il a fait mieux que les imaginer, puisqu’il les a écrits, au moins en partie. Outre Théorie de la démarche, il y incluait Traité de la vie élégante et Traité des excitants modernes.
Mais c’est la démarche, ou la marche, qui nous intéresse ici pour ouvrir la collection dédiée à ce mouvement humain. Comment Balzac s’étonne qu’elle n’ait pas été davantage étudiée par les savants, quelle place elle occupe dans la vie sociale, ce qu’il peut en dire par l’observation et la réflexion. Tout cela avec un esprit de sérieux souvent démenti par lui-même : « Ici, je serai toujours entre la toise du savant et le vertige du fou. »
À bon entendeur…
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