Alice, chargée d'arroser les plantes de son amie Susan, entre sans méfiance dans l'appartement - et y trouve deux cadavres qui sont loin de lui être inconnus. Ils appartiennent, ou plutôt appartenaient, comme elle et Susan, à une petite bande d'amis qui, venus du même coin perdu des Etats-Unis, sont montés à New York dans les années quatre-vingt, poussés par le succès naissant du groupe rock constitué par quelques-uns d'entre eux.
A travers leur histoire revécue dans le souvenir, c'est toute la culture d'une époque que remet en scène Jane Smiley. Dans les rapports entre les êtres tels qu'ils pouvaient se construire à ce moment, avec une espèce d'insouciance - très «peace and love» - qui avait conduit Susan à prêter les clefs de son appartement à un peu n'importe qui, ce qui multiplie les pistes pour la recherche d'un coupable.
Car Un appartement à New York est aussi une énigme policière, dans laquelle les perspectives s'ouvrent et se ferment, pour finir par une grande surprise. Le roman de Jane Smiley tient en haleine du début à la fin, par ces deux aspects.
Jane Smiley est invitée, en compagnie d'une flopée d'autres écrivains nord-américains, au Festival America qui se tint à Vincennes à partir de demain 8 septembre, jusqu'au 11. On y rencontrera, entre autres, Alysia Abbott, Dan Chaon, Thomas H. Cook, James Ellroy, Marlon James, Stewart O'Nan, Kevin Powers, etc.
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