C'est le genre de surprise qu'on peut avoir (mais c'est la première fois que cela m'arrive) quand on lit un livre sur écran: mal en estimer la longueur. Quand vous avez un ouvrage papier en mains, le volume qui est à droite diminue au rythme où celui qui est à gauche augmente. Vous avancez. Et vous sentez, à ce qui vous reste sous les doigts de la main droite, que vous approchez de la fin.
Sur écran aussi, en fait, si vous surveillez l'ascenseur. Mais, en commençant Le pont des soupirs, de Richard Russo, je n'y avais pas prêté attention, me fiant au nombre de pages annoncé par Acrobat Reader: 400 et quelques. Lundi matin, j'avais donc entamé ce roman sans m'inquiéter du reste de mon emploi du temps, comptant bien le terminer dans la journée.
Je ne sais plus à quelle page j'étais arrivé quand le facteur est passé, me déposant physiquement l'ouvrage. Je l'ai considéré un instant avec stupéfaction, le trouvant bien épais pour 400 pages. En effet, il y en avait plus de 800. Je me suis précipité sur l'ordinateur, dans la crainte d'avoir reçu un fichier incomplet. Mais non: il y avait simplement deux pages côte à côte, donc deux fois plus qu'annoncé par le logiciel.
Mon emploi du temps était perturbé. Je n'ai pas regretté un instant de terminer le roman seulement le lendemain matin. Il est formidable. Richard Russo n'a pas son pareil pour développer des vies de personnages sans grand relief apparent et rendre passionnants les détails de leurs existences. Louis C. Lynch, toute une vie dans la même ville, le caractère d'un vrai gentil, si gentil qu'il passe aisément pour falot, est un type qu'on aime. Et qu'on plaint, parfois. En sa compagnie, au milieu des siens, je n'ai pas vu le temps passer.
Si on ne craint pas une lecture au long cours, de s'embarquer pour un beau voyage - même si, dans le roman, le voyage annoncé ne se fera pas -, voici un livre qu'il ne faut pas manquer. Comme d'ailleurs les autres romans d'un écrivain qui ne m'a jamais déçu.
Sur écran aussi, en fait, si vous surveillez l'ascenseur. Mais, en commençant Le pont des soupirs, de Richard Russo, je n'y avais pas prêté attention, me fiant au nombre de pages annoncé par Acrobat Reader: 400 et quelques. Lundi matin, j'avais donc entamé ce roman sans m'inquiéter du reste de mon emploi du temps, comptant bien le terminer dans la journée.
Je ne sais plus à quelle page j'étais arrivé quand le facteur est passé, me déposant physiquement l'ouvrage. Je l'ai considéré un instant avec stupéfaction, le trouvant bien épais pour 400 pages. En effet, il y en avait plus de 800. Je me suis précipité sur l'ordinateur, dans la crainte d'avoir reçu un fichier incomplet. Mais non: il y avait simplement deux pages côte à côte, donc deux fois plus qu'annoncé par le logiciel.
Mon emploi du temps était perturbé. Je n'ai pas regretté un instant de terminer le roman seulement le lendemain matin. Il est formidable. Richard Russo n'a pas son pareil pour développer des vies de personnages sans grand relief apparent et rendre passionnants les détails de leurs existences. Louis C. Lynch, toute une vie dans la même ville, le caractère d'un vrai gentil, si gentil qu'il passe aisément pour falot, est un type qu'on aime. Et qu'on plaint, parfois. En sa compagnie, au milieu des siens, je n'ai pas vu le temps passer.
Si on ne craint pas une lecture au long cours, de s'embarquer pour un beau voyage - même si, dans le roman, le voyage annoncé ne se fera pas -, voici un livre qu'il ne faut pas manquer. Comme d'ailleurs les autres romans d'un écrivain qui ne m'a jamais déçu.
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