vendredi 15 janvier 2010

Pierre Pelot tient la forme

Je suis fidèle à Pierre Pelot depuis, depuis... longtemps. Si je calcule bien, il a publié son premier roman en 1966, soit au moment où je commençais à devenir un lecteur vraiment boulimique. Depuis, il doit en avoir écrit près de 200 autres, dont j'ai peut-être lu à peine la moitié. Vous avez assez de données pour calculer l'âge du capitaine, ou presque - car il faut aussi tenir compte de la vitesse du vent.
Vous me comprendrez donc si je vous dis que je n'ai pu résister, cette semaine, quand nous avons bavardé par messagerie interposée pendant une demi-journée (et jusqu'à trois heures du matin), à lui demander si cette source ne se tarissait jamais. Sa réponse, arrivée au milieu de la nuit, disait ceci:
C’est terrifiant… non seulement ça ne tarit pas mais il semblerait que le débit augmente… le problème n’est pas là. Il est dans le temps qui reste… fatalement, lui, de moins en moins long et disponible… Ça, ça m’embête. Et puis je crois aussi qu’au plan de l’écriture je suis de plus plus exigeant. J’écris, ça va. Je relis, ça va moins bien… Je crois qu’il faut savoir s’arrêter de relire, sinon on finirait par tout jeter et aller cueillir des myrtilles, quand c’est la saison…
Nous parlions, auparavant, de son nouveau roman, L'ange étrange et Marie-McDo, un beau morceau de bravoure sur lequel je viens de publier un article dans Le Soir.
La première image entrevue par Abel est celle d'un gosse en équilibre sur un tas de grumes. Le même gosse revient dans les dernières lignes. Pierre Pelot boucle la boucle. Entre le début et la fin, ça déménage ferme. Il règne, dans le village où Abel débarque sur une impulsion, une atmosphère trouble et neigeuse. On croise des promeneurs qui ont l'air de savoir où ils vont. Une foule de journalistes attirés par un mystère. Un Manuel Emmanuel en rassembleur plus infaillible qu'un pape. Il y a de la religion, et même de la religiosité, dans l'air…
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L'article se complète, vous l'aurez compris, d'un petit entretien que vous trouverez ici. Avant, peut-être, de faire comme moi et de dévorer son livre.

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