C'était passé presque inaperçu. Mais, à peine huit mois avant de publier, avec le succès que l'on sait, La vérité sur l'affaire Harry Quebert, Joël Dicker avait sorti un premier roman, Les derniers jours de nos pères.
Son éditeur vient de l'inscrire dans la collection de poche créée, actuellement, pour ce seul auteur de son catalogue. Plus linéaire, moins ambitieux littérairement, Les derniers jours de nos pères est cependant un livre attachant, grâce à des personnages - l'un d'entre eux en particuliers - aussi forts que l'époque troublée dans laquelle ils se trouvent placés face à des choix douloureux.
La Seconde Guerre mondiale et la lutte contre l'Allemagne nazie à partir des bases britanniques où sont formés des agents spéciaux sont le cadre d'un livre dont Joël Dicker résumait ainsi, en septembre 2012, alors que venait de paraître son deuxième roman, l'histoire éditoriale:
Il se passe en France et raconte l’histoire de
l’implication des services secrets britanniques dans la résistance française
pendant la Seconde Guerre mondiale.
Je m’étais donné beaucoup de peine pour ce
roman et pour le rendre le plus littéraire possible, parce que j’avais
l’impression que c’était important pour qu’un livre trouve preneur chez un
éditeur.
Je l’ai donc envoyé à des éditeurs, et personne n’en a voulu. Je l’ai rangé dans un tiroir pendant un an. Puis on m’a parlé d'un concours sur
manuscrits à Genève et je me suis dit que j’allais le proposer, ne serait-ce
que pour savoir si cela valait la peine de continuer à écrire. J’étais déjà en
train de travailler sur La
vérité sur l’affaire Harry Quebert, un
gros livre qui me demandait beaucoup de travail et je me demandais si j’étais
vraiment fait pour ça. Beaucoup de questions me passaient par la tête.
Et puis,
à ma grande surprise, j’ai eu le premier prix. C’est là où j’ai rencontré
Vladimir Dimitrijevic, monstre sacré de l’édition en Suisse et bien au-delà. Il
avait lu le manuscrit et voulait l’éditer. L’aventure de ce livre a commencé
ainsi. Il a proposé ensuite une coédition avec Bernard de Fallois.
Quelques
mois ont passé et, malheureusement, Dimitrijevic est mort entretemps sur la
route, avant la sortie de ce livre qui, du coup a été retardé et est finalement
sorti en janvier...
"moins ambitieux litterairement " c'est du second degré j'imagine ?
RépondreSupprimerje suis étonnée de lire ça sous votre plume...