Inlassable chroniqueur de la Grande Guerre, Georges Ohnet poursuit son Journal d'un bourgeois de Paris pendant la guerre de 1914. Ou, plus exactement, la Bibliothèque malgache poursuit aujourd'hui la réédition de ce texte en dix-sept livraisons.
Les dates sont rares dans son récit. Mais les faits nous fournissent des points de repère: le Lusitania a été coulé par un sous-marin allemand le 7 mai 1915. C'est donc à peu près là où nous en sommes dans le septième volume, qui s'empare du sujet.
Le torpillage du Lusitania est un acte imbécile. Il rentre dans la catégorie des gestes brutaux et inutiles qui déclassent ceux qui les commettent. Il y a des mots que certaines bouches ne doivent pas faire entendre, des mouvements que certains personnages ne peuvent pas se permettre sans s’avilir ou se ravaler.Pour une nation, l’attentat féroce et inepte que constitue le torpillage de ce transport équivaut à une dégradation. Il est lamentable que l’Allemagne ne l’ait pas senti. Ce qui est surtout grave, c’est qu’elle n’ait pas eu la compréhension de l’infamie qu’elle commettait.Voilà ce qui la tare, plus que l’acte lui-même. Et ce qui achève de faire descendre l’Allemagne plus bas que la plus ignorante, crasseuse et stupide tribu de sauvages polynésiens, c’est qu’elle a prémédité, raisonné, et qu’elle essaye, aujourd’hui, d’expliquer, de défendre son acte monstrueux. Il y a là une marque de décadence morale et de perversion intellectuelle qui explique la conduite de nos ennemis depuis le commencement de la guerre.
En vente, comme les six premiers tomes de la série, dans toutes les librairies proposant un rayon numérique (1,99€ le volume).
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