Depuis lundi dernier, et jusqu'à ce matin, j'ai publié chaque jour, dans Le Soir, les souvenirs de quelques images fortes de la Foire du Livre de Bruxelles. L'édition 2016 fermera ses portes aujourd'hui (encore une chance d'y aller, donc, pour ceux qui ne sont pas trop loin et ont du temps livre, oups! temps libre). Pour ce dernier jour, encore un souvenir, qui date de 1991.
Canons à chaleur et mal de mer
Le lieu intrigue et tous les
problèmes n’ont pas été résolus, le déménagement du Centre Rogier au Palais des
Congrès, au Mont des Arts, souffre d’une part d’improvisation. Nous sommes dans
les derniers jours de février, les premiers de mars, il ne fait pas chaud et
des canons à chaleur ont été installés dans les parkings où les exposants se
serrent dans un espace réduit presque de moitié. C’est bruyant, désagréable,
les odeurs inquiètent. Dans le chapiteau monté sur pilotis par lequel on passe
d’abord, et qui est « le » lieu plus aéré où on aime traîner,
davantage qu’en profondeur, le plancher semble avoir été conçu pour favoriser l’élan
d’un athlète qui ferait du saut en longueur : il est si souple qu’un
visiteur a été pris de… mal de mer.
Richard Morgiève, lauréat du Prix
Point de Mire, est l’occasion d’une belle rencontre avec un écrivain énervé par
son changement de statut : il avait commencé par écrire des polars, dans
le foisonnement de nouveaux auteurs qui avait accompagné, dans le genre, le
surgissement d’une nouvelle école française, puis il s’en est éloigné. Du coup,
le voici, pour ses éditeurs, devenu enfin écrivain, comme s’il ne l’avait pas
été auparavant !
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