C’est le jour des conseils que l’on espère bons, avec un œil
vers les 517 romans annoncés en janvier et février. Rien que cela.
Bibliographie exhaustive parue dans Livres
Hebdo, mais seulement pour les abonnés – c’est-à-dire pas pour moi,
malheureusement, ma dernière tentative de réabonnement ayant échoué pour des
questions d’incompréhension administrative. (Livres Hebdo, si vous me lisez, ne me fourniriez-pas un accès
gratuit en souvenir du blog que j’ai tenu chez vous ? Non ? Ah !
bon…) Je compense un peu avec, en bas de ce blog, la liste des livres à
paraître selon les programmes des éditeurs et quelques autres sources
dispersées. Dispersées, donc non exhaustives. Mais j’avais promis les conseils
du jour, les voici. Ils viennent d’écrivains pour lesquels j’ai plus que de l’estime.
Le premier est donné par Claro, via Twitter :
Je l’ai remercié pour son conseil – que je vous passe donc
maintenant, il a précisé :
Sachant où il situe Thomas Pynchon, voilà un enthousiasme
qui en dit long. Et qui justifie d’y aller voir de plus près que je ne l’avais
fait, au début de l’année dernière, pour L’accident
de téléportation, pas lu malgré ma curiosité. En attendant de lire Glow (promesse que je me fais à moi-même),
je vous copie l’argumentaire de l’éditeur, Joël Losfeld, sur son site :
Londres, 2010. Les
employés d’une puissante société minière sillonnent le sud de la ville à bord
de fourgonnettes blanches pour kidnapper certaines cibles.
Parallèlement à ces enlèvements,
une nouvelle substance hypnotique, le « glow », est introduite dans
les rave partie qu’organise Raf, jeune homme de vingt-deux ans. Au cours de
l’une d’elles, Raf a le coup de foudre pour Cherish, une Américaine aux
origines birmanes, mais celle-ci quitte la soirée sans laisser de trace.
Quelques jours plus tard, il empêche deux hommes de la faire monter de force
dans une
fourgonnette blanche. Lorsque la jeune femme disparaît à nouveau, Raf
se lance alors dans une enquête qui lui permet de découvrir peu à peu les liens
qui unissent la société minière, les kidnappeurs, la communauté birmane de
Londres et le glow.
Au passage, je signale que Claro publie lui aussi un roman
le 3 janvier, Hors du charnier natal
(Inculte).
Deuxième conseil, signé Zadie Smith. Dans un long entretien
publié par le site slate.fr, en réponse à une question sur les jeunes auteurs
ou les livres lus récemment et qui ont piqué sa curiosité, elle dit : « J’ai vraiment été épatée par Homegoing de Yaa Gyasi. J’ai tout simplement trouvé
ça sensationnel. »
Bonne nouvelle : le roman paraît aussi en traduction
(même le titre est, d’une certaine manière, traduit : No Home) dans la première semaine de janvier, chez Calmann-Lévy qui
le présente ainsi :
Maama, esclave
Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie,
laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et
donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux
demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce
triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une
existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle
n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des
centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être
expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi
esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire
se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au
Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.
En Afrique comme en
Amérique, No Home saisit et traduit,
avec une étonnante immédiateté, combien la mémoire de la captivité est restée inscrite
dans l’âme d’une nation. Navigant avec talent entre histoire et fiction, nuit
et lumière, avec une plume qui varie d’un continent à l’autre, d’une société à
une autre, d’une génération à la suivante, Yaa Gyasi écrit le destin de
l’individu pris dans les mouvements destructeurs du temps, offrant une galerie
de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la
loi du destin.
C’étaient deux, et même trois conseils de lecture pour le
mois prochain, qui ne saurait tarder à émerger des brumes festives.
Bonjour, auriez-vous la gentillesse de citer le nom des traducteurs et traductrices ? (Je suis sûre que Claro vous le demanderait lui aussi :-) Merci d'avance !
RépondreSupprimerCarine Chichereau (traductrice de son état)
Oh oui! Claro me le demanderait! Et il aurait raison comme vous (dont je cite souvent le nom dans "Le Soir", ces derniers temps pour des traductions de Jane Smiley ou Virginia Reeves). Je me repose un peu, paresse coupable certes, sur les fiches des éditeurs auxquelles renvoient les liens. Mais je promets de lutter contre cette facilité, je précise donc que le roman de Nel Beauman est traduit par Catherine Richard-Mas, celui de Yaa Gyasi par Anne Damour (ce que, étrangement, Calmann-Levy ne dit pas sur son site).
SupprimerMerci pour la pertinence de la remarque.