Les deuxièmes sélections des prix Femina et Renaudot ont été
annoncées hier, c’est le moment d’observer qui sort, qui rentre, qui reste, bref,
les mouvements à travers lesquels on n’essaiera pas encore, parce que ce serait
sans espoir, de désigner des favoris…
Le roman français, au Femina, a perdu cinq candidats et
candidates : Patrick Autréaux, Bernard Chambaz, Isabelle Desesquelles,
Alexandre Labruffe et Anne Pauly. Dommage pour les livres que j’avais lus et
aimés – trois d’entre eux, quand même, avec une mention spéciale pour Avant que j’oublie, d’Anne Pauly. Je
note qu’ils disparaissent en même temps de toutes les listes, puisqu’ils n’avaient
été retenus que par le Femina.
Seize moins cinq égalent onze : Nathacha Appanah,
Dominique Barbéris, Michaël Ferrier, Claudie Hunzinger, Victor Jestin, Luc
Lang, Victoria Mas, Sylvain Prudhomme, Alexis Ragougneau, Monica Sabolo et
Karine Tuil.
Dans la même catégorie, le Renaudot a été plus radical en
enlevant la moitié des titres de la première sélection. Au revoir à Kaouther
Adimi, Santiago H. Amigorena, Aurélien Bellanger, Michaël Ferrier, Hubert
Haddad, Victor Jestin, Vincent Message et Alexis Michalik. Seuls, parmi eux,
conservent des chances ailleurs, Santiago H. Amigorena (Goncourt et Médicis), Michaël
Ferrier (Femina, on vient de le voir) et Victor Jestin (Femina et Médicis).
En attendant une troisième sélection, le prix se jouera donc
entre Nathacha Appanah, Emma Becker, Jean-Luc Coatalem, Lenka Hornakova-Civade,
Victoria Mas, Jean-Noël Orengo, Sylvain Prudhomme et Addourahman A. Waberi.
Saurez-vous retrouver les trois noms en commun entre le
Femina et le Renaudot ?
Renaudot et Femina attribuent aussi des prix de l’essai,
mais la sélection donnée pour le Femina est la première (13 titres) tandis que
celle du Renaudot est la deuxième (6, au lieu de 9 auparavant). On se
contentera de signaler que Jean-Michel Delacomptée est le seul auteur retenu
par les deux jurys, pour son Le Bruyère,
portrait de nous-même (Laffont).
Le roman étranger ne concerne, en revanche, que le Femina –
on ne lit pas dans les étranges langues étrangères, même après traduction, au
Renaudot. Il y avait 11 titres dans la première sélection, il y en a 10 dans la
deuxième, mais pour montrer qu’on a bossé quand même, on ne s’est pas contenté
d’écarter un livre. Trois, en fait, ceux de Nina Allan, Sergueï Lebedev et
Maggie Nelson.
Et non, il n’y a pas d’erreur dans la soustraction puisque
deux nouveaux, Jonathan Coe et Diana Evans (voilà qui me réjouit) ont fait leur
apparition aux côtés d’Ahmet Altan, Giosuè Calaciura, Arno Geiger, Chris Kraus,
Sigrid Nunez, Edna O’Brien, Paolo Rumiz et Manuel Vilas. Recomptez : cela
fait dix.
Tout cela est à suivre, bien entendu.
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