mercredi 9 octobre 2019

Femina et Renaudot, on précise


Les deuxièmes sélections des prix Femina et Renaudot ont été annoncées hier, c’est le moment d’observer qui sort, qui rentre, qui reste, bref, les mouvements à travers lesquels on n’essaiera pas encore, parce que ce serait sans espoir, de désigner des favoris…

Le roman français, au Femina, a perdu cinq candidats et candidates : Patrick Autréaux, Bernard Chambaz, Isabelle Desesquelles, Alexandre Labruffe et Anne Pauly. Dommage pour les livres que j’avais lus et aimés – trois d’entre eux, quand même, avec une mention spéciale pour Avant que j’oublie, d’Anne Pauly. Je note qu’ils disparaissent en même temps de toutes les listes, puisqu’ils n’avaient été retenus que par le Femina.
Seize moins cinq égalent onze : Nathacha Appanah, Dominique Barbéris, Michaël Ferrier, Claudie Hunzinger, Victor Jestin, Luc Lang, Victoria Mas, Sylvain Prudhomme, Alexis Ragougneau, Monica Sabolo et Karine Tuil.

Dans la même catégorie, le Renaudot a été plus radical en enlevant la moitié des titres de la première sélection. Au revoir à Kaouther Adimi, Santiago H. Amigorena, Aurélien Bellanger, Michaël Ferrier, Hubert Haddad, Victor Jestin, Vincent Message et Alexis Michalik. Seuls, parmi eux, conservent des chances ailleurs, Santiago H. Amigorena (Goncourt et Médicis), Michaël Ferrier (Femina, on vient de le voir) et Victor Jestin (Femina et Médicis).
En attendant une troisième sélection, le prix se jouera donc entre Nathacha Appanah, Emma Becker, Jean-Luc Coatalem, Lenka Hornakova-Civade, Victoria Mas, Jean-Noël Orengo, Sylvain Prudhomme et Addourahman A. Waberi.
Saurez-vous retrouver les trois noms en commun entre le Femina et le Renaudot ?

Renaudot et Femina attribuent aussi des prix de l’essai, mais la sélection donnée pour le Femina est la première (13 titres) tandis que celle du Renaudot est la deuxième (6, au lieu de 9 auparavant). On se contentera de signaler que Jean-Michel Delacomptée est le seul auteur retenu par les deux jurys, pour son Le Bruyère, portrait de nous-même (Laffont).

Le roman étranger ne concerne, en revanche, que le Femina – on ne lit pas dans les étranges langues étrangères, même après traduction, au Renaudot. Il y avait 11 titres dans la première sélection, il y en a 10 dans la deuxième, mais pour montrer qu’on a bossé quand même, on ne s’est pas contenté d’écarter un livre. Trois, en fait, ceux de Nina Allan, Sergueï Lebedev et Maggie Nelson.
Et non, il n’y a pas d’erreur dans la soustraction puisque deux nouveaux, Jonathan Coe et Diana Evans (voilà qui me réjouit) ont fait leur apparition aux côtés d’Ahmet Altan, Giosuè Calaciura, Arno Geiger, Chris Kraus, Sigrid Nunez, Edna O’Brien, Paolo Rumiz et Manuel Vilas. Recomptez : cela fait dix.

Tout cela est à suivre, bien entendu.

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