jeudi 24 octobre 2019

Prix Femina, dernière sélection

Oui, j'ai été absent une grosse semaine, quelque part entre le Nobel de littérature et les nouvelles sélections des prix littéraires français - je me disais que j'avais un peu de temps pour me promener dans une ville que je connaissais mal, mais il a fait mauvais, je me suis peu promené et j'ai beaucoup lu, très bien. Loin de mon bureau, j'ai malgré cela pris du retard dans un certain nombre d'activités quotidiennes, tout n'est pas encore à jour mais ça va mieux (j'en connais qui attendent encore, néanmoins, une réponse à un mail vieux d'une semaine ou davantage, ça va venir).
Ceci dit, je me suis demandé pendant près de dix heures, sur le chemin du retour - plus de cinq cents kilomètres en taxi-brousse, sur des routes à peu près correctes mais tout est dans le "à peu près" qui implique quand même pas mal de portions abîmées - si la voiture arriverait à destination. J'avais devant moi un pare-brise dans un état que la photo ci-contre m'évite d'avoir à décrire, et dont je me demandais, à chaque vibration un peu forte, quand il me tomberait sur les genoux. Bon, ce n'est pas arrivé, il y a de petits miracles. Et le chauffeur, très occupé pendant une heure ou deux à faire son quinté (ou son quarté, ou son tiercé, allez savoir), plus attentif aux palmarès des chevaux et à pianoter sur son téléphone qu'à la route, n'a quand même pas réussi à quitter celle-ci...
Donc, je peux m'occuper d'autre chose que d'accidentologie et en particulier de la dernière sélection du Femina, annoncée hier pour les trois catégories d'ouvrages que lit ce jury. Romans français, il en reste six, cinq romans étrangers et neuf essais. Je ne vous fais pas attendre davantage, voici les listes.

Romans français
  • "Un dimanche à Ville-d'Avray", Dominique Barbéris (Arléa)
  • "Scrabble", Michal Ferrier (Mercure de France)
  • "La tentation", Luc Lang (Stock)
  • "Par les routes", Sylvain Prudhomme (Gallimard)
  • "Opus 77", Alexis Ragougneau (Viviane Hamy)
  • "Eden", Monica Sabolo (Gallimard)

Romans étrangers
  • "Borgo Vecchio", Giosuè Calaciura (traduit par Lise Chapuis, Notabilia)
  • "Le cœur de l'Angleterre", Jonathan Coe (traduit par Josée Kamoun, Gallimard)
  • "Le grand royaume des ombres", Arno Geiger (traduit par Olivier Le Lay, Gallimard)
  • "Girl", Edna O'Brien (traduit par Aude de Saint-Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat, Sabine Wespieser)
  • "Ordesa", Manuel Vilas (traduit par Isabelle Gugnon, Sous-Sol)

Essais
  • "La Bruyère, portrait de nous-mêmes", Jean-Michel Delacomptée (Robert Laffont)
  • "La fabrique du crétin digital: les dangers des écrans pour nos enfants", Michel Desmurget (Seuil)
  • "L'usage du vide: essai sur l'intelligence de l'action, de l'Europe à la Chine", Romain Graziani (Gallimard)
  • "La langue confisquée: lire Victor Klemperer aujourd'hui", Frédéric Joly (Premier Parallèle)
  • "Giono, Furioso", Emmanuelle Lambert (Stock)
  • "Débuter, comment c'est: entrer en littérature", Bertrand Leclair ("Agora", Pocket)
  • "J'ai oublié", Bulle Ogier avec Anne Diatkine (Seuil)
  • "Arpenter le paysage: poètes, géographes et montagnards", Martin de la Soudière (Anamosa)
  • "La fabrique de l'écrivain national: entre littérature et politique", Anne-Marie Thiesse (Gallimard)¨

J'emprunte ceci, après retrait des livres qui étaient là et n'y sont plus, à Lucie Cauwe dont le blog m'a fourni, sans aucun problème de pare-brise, un parfait état des lieux pour savoir où on en est dans les sélections des prix littéraires.
Quant à savoir pour qui je voterais si j'appartenais au jury du Femina (il faudrait déjà que je sois une femme, je crois qu'il est trop tard pour transgenrer), ce serait pour Alexis Ragougneau et Manuel Vilas - je précise que je n'ai pas lu encore les livres de Luc Lang, de Giosuè Calaciura ni d'Arno Geiger. Je fais l'impasse sur les essais...

2 commentaires: