Je vous l'ai dit, je vous le redis au cas où vous auriez été inattentifs (et, si c'était le cas, relisez donc l'oeuvre complète d'Alexandre Jardin avant la parution de son prochain livre en octobre, si je me souviens bien du tweet qu'il a publié à ce sujet), je vous le redis donc pour la dernière fois, la rentrée littéraire, c'est la semaine prochaine.
Mais il n'y a plus de tabou en la matière, il en va de la rentrée comme du sexe féminin, dont L'Obs vient de s'apercevoir que les femmes en parlaient comme si, oui, oui, c'était une chose normale.
Le Point, qui ne déteste pas faire peur à ses lecteurs en parlant de la Turquie, propose dès aujourd'hui un choc (c'est la Une qui le dit) de la rentrée littéraire: Imbolo Mbue, dont Belfond publie (la semaine prochaine, donc, j'espère que vous suivez, sinon il n'y aura pas qu'Alexandre Jardin en gage) le premier roman, Voici venir les rêveurs. On apprendra quelle est la valeur du phénomène (l'éditeur américain Random House a acheté le manuscrit un million de dollars), mais nous saurons aussi deux ou trois choses sur un roman qu'en fait, j'ai envie de lire depuis que j'en ai entendu parler - et je vais essayer de ne pas traîner.
Imbolo Mbue, voyez comme le hasard (?) fait bien les choses, est aussi aujourd'hui dans Libération, mais la sortie de son roman est seulement signalée en note d'un article où, après Richard Ford et avant Hector Tobar, elle nous parle de "ses" années Obama. Et, à lire cet article, j'ai encore plus envie de plonger dans son roman.
La rentrée littéraire, je reviens au Point, c'est aussi l'occasion de jeter un coup de projecteur sur les premiers romans - qui, à d'autres périodes de l'année, passent plus inaperçus. En voici trois d'un coup, dans Le Point, dont ceux de Gaël Faye (Petit pays, chez Grasset) et de Line Papin (L'éveil, chez Stock) qui arriveront en librairie dans deux semaines seulement, ainsi que, annoncé pour la semaine prochaine, Sauve qui peut (la Révolution), de Thierry Froger, qui dit merci à Jean-Luc Godard pour son titre mais pas seulement (chez Actes Sud).
Je n'ai pas (encore) lu ces trois premiers romans, j'en ai lu quelques autres, dont un qui m'a fait une très forte impression: Monsieur Origami, de Jean-Marc Ceci (Gallimard, sortie le 25 août). Retenez ce titre et ce nom, on en reparlera...
Au Figaro, où l'on attend la reprise du littéraire, ils s'y sont mis à trois aujourd'hui pour se jouer une rentrée paresseuse: les dix auteurs attendus de la rentrée sont les plus prévisibles qu'il était possible de rassembler en une page, de Salman Rushdie à Jim Harrison, en passant par Karine Tuil (qu'une rumeur précoce donne favorite du Goncourt, ce qui n'est pas toujours une assurance), Eric-Emmanuel Schmitt (de cette académie-là), Yasmina Reza, Amos Oz, Philippe Delerm, Andreï Makine (de l'autre Académie), Stephen King et Yasmina Khadra.
On a le droit, heureusement, d'aller aussi voir ailleurs. Je prendrai ce droit, en tout cas.
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