lundi 6 septembre 2010

L'académie Goncourt, chambre d'enregistrement du succès

On compte toujours un peu sur les grands lecteurs pour nous faire découvrir, quelque part dans les coins obscurs de la rentrée littéraire, deux ou trois auteurs qui n'auraient pas encore eu les honneurs de la presse et dont les romans ne se présentent pas nécessairement en piles dans les librairies. Mais les académiciens Goncourt sont-ils de grands lecteurs? Il est permis de s'interroger. Leur première sélection, annoncée aujourd'hui, a tout d'une chambre d'enregistrement pour écrivains déjà placés dans la lumière.
Je vous laisse juges:

Olivier Adam. Le coeur régulier (L'Olivier)
Vassilis Alexakis. Le premier mot (Stock)
Thierry Beinstingel. Retour aux mots sauvages (Fayard)
Vincent Borel. Antoine et Isabelle (Sabine Wespieser)
Virginie Despentes. Apocalypse bébé (Grasset)
Marc Dugain. L'insomnie des étoiles (Gallimard)
Mathias Enard. Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants (Actes Sud)
Michel Houellebecq. La carte et le territoire (Flammarion)
Maylis de Kerangal. Naissance d’un pont (Verticales)
Patrick Lapeyre. La vie est brève et le désir sans fin (P.O.L)
Fouad Laroui. Une année chez les Français (Julliard)
Amélie Nothomb. Une forme de vie (Albin Michel)
Chantal Thomas. Le testament d'Olympe (Seuil)
Karine Tuil. Six mois, six jours (Grasset)

Seule exception, peut-être: Fouad Laroui, dont on n'a pas encore beaucoup entendu parler depuis le début de la rentrée.
Attendons la suite et les autres prix qui se précipiteront peut-être moins et dont les jurés liront peut-être davantage.

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