En septembre 1839, Sainte-Beuve publie dans la Revue des Deux Mondes un article qui n’a pas fini de faire parler de lui tant il semble avoir été écrit pour notre époque où la confusion la plus totale règne entre l’auteur, ses livres, sa notoriété, ses frasques, et mettez tout cela dans le désordre vous obtiendrez une image certes peu claire mais assez ressemblante de l’état de la librairie, au sens large.
De la littérature industrielle occupe dix-sept pages de la Revue. Il répond à une lettre que Balzac avait publiée le 18 août dans La Presse. Nous donnons en annexe la lettre, rarement jointe dans ce contexte, car sur elle reposent bien des arguments de Sainte-Beuve. Il déborde cependant d'une simple réponse.
Le critique se plaint de ce qu’on écrit trop, et trop mal, sans se soucier de faire œuvre. Et les journaux qui acceptent les annonces payantes pour les nouveautés font naître le soupçon sur leurs articles littéraires, si bien qu’à la fin, au lieu de prospérer, le commerce du livre s’étiole puisque les lecteurs n’ont plus confiance dans la qualité de ce qu’ils achètent.
La littérature industrielle est, selon Sainte-Beuve, un mal qu’il est nécessaire de contenir dans des proportions raisonnables, tâche difficile dans la mesure où tout semble fait pour qu’elle prenne le dessus.
On se croirait presque deux siècles plus tard. Sinon qu’on cherche le Sainte-Beuve d’aujourd’hui.
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je vais donc devoir finir par m'équiper d'un E-reader ;-)
RépondreSupprimerComment peut-on vivre sans?
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