Volumes, ou plutôt fascicules 5 et 6 sur 17: la réédition numérique du Journal d'un bourgeois de Paris pendant la guerre de 1914 se poursuit sans désemparer à la Bibliothèque malgache, dans la Bibliothèque 1914-1918, une des quatre collections lancées depuis le mois de janvier.
On a déjà tout dit en préface du premier volume ainsi que dans la note de blog qui le reprend, sur ce qu'il fallait penser de l'auteur, Georges Ohnet, et de son entreprise.
Arrêtons-nous aujourd'hui sur les détails utilisés en illustration des deux ebooks publiés hier. (Vous les verrez mieux sur la page d'accueil du site de la Bibliothèque malgache.)
On doit à Forain la gravure dont un fragment est repris sur la couverture du cinquième fascicule. Elle montre deux soldats dans une tranchée et Ohnet y consacre un paragraphe:
Forain a publié une gravure admirable. Elle représente deux soldats qui causent dans la tranchée. — Tiendront-ils, demande l’un. — Qui ça ? réplique l’autre. — Et le premier hochant la tête avec inquiétude, dit : — Les civils ! Voilà, résumée, en une légende, toute la question qui nous occupe. Il faut que les civils tiennent, comme les soldats, et que le découragement ne parte pas des villes pour se répandre dans les champs où la bataille se livre.
C'est une autre oeuvre, sculptée cette fois, qui traverse le sixième fascicule et se trouve en couverture:
L’image me hante de cet admirable groupe de Frémiet représentant un hideux et puant gorille, qui emporte, en grinçant des dents, un admirable corps de femme entre ses bras velus. Elle symbolise la lubrique ruée de ces fauves, chauds de carnage, qui firent, dans nos provinces forcées, la greffe de l’invasion sur nos femmes hurlant de haine et crachant de dégoût. Que va-t-on faire de ces bâtards de l’insulte et de la fornication ?
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