Pour le centenaire de l'Armistice,
l'intégrale des articles d'Albert Londres
Septembre 1914 : Albert Londres déplore l’état de la cathédrale de Reims. Elle « criera toujours le crime du haut de ses tours décharnées. »
Décembre 1918 : Albert Londres raconte la visite du président américain Wilson aux troupes qu’il avait envoyées en France.
La Grande Guerre a été, vue de Paris qui a eu bien des occasions de trembler, une inquiétante guerre de position. Les articles de début et de fin, dans ce volume, semblent témoigner du peu de mouvements effectués pendant quatre années de combats. Entre les deux, pourtant, Albert Londres est allé sur plusieurs fronts. La Belgique, bien sûr, encore est-ce la même ligne de résistance à l’Allemagne – au Boche, écrit-il souvent. Mais, après un dernier envoi pour Le Matin près d’Arras en janvier 1915, Albert Londres passe au Petit Journal et du même coup en Italie, sur le chemin de la Grèce où il compte retrouver l’armée d’Orient. Les Dardanelles font parler d’elles. Albert Londres s’y trouve. Venizelos s’oppose au roi Constantin. Albert Londres rencontre « le grand homme » – Venizelos, pas Constantin. Nich, Salonique, Prilep, Gorizia, Monastir, bien d’autres villes deviennent des noms familiers pour l’envoyé spécial qui ne cesse d’aller et venir, s’arrêtant au passage pour interroger un officier, un soldat, un civil…
Après plus de deux ans de régime oriental, le journaliste passe de l’armée de Sarrail à celle de Pétain : retour sur le front français, en juillet 1917, dans un pays dévasté où il ne reconnaît rien. « Tout le nord de la patrie est devenu Pompéi. » Les noms sont plus familiers aux lecteurs : le Chemin-des-Dames, Verdun, Craonne, etc.
Albert Londres ne réécrit pas l’Histoire, il la vit au plus près, en donne environ deux cents échos qui, ensemble, posent un regard, posent un homme, lui fournissent une réputation toute nouvelle et déjà solide.
Nous n’avons, dans ce volume, compilé que les articles signés par Albert Londres. On sait qu’avant d’arriver à Reims en septembre 1914, il avait déjà écrit quelques grands articles. Mais, en l’absence de son nom après le point final, ils ont été écartés. En revanche, la lecture attentive, quatre années durant, des journaux pour lesquels il travaillait à cette époque a permis d’exhumer, en pages intérieures, quelques textes passés inaperçus dans des éditions précédentes. L’exhaustivité a été notre objectif, la rigueur dans la transcription tout autant. En comparant l’original et les diverses copies publiées avant celle-ci, des divergences apparaissent. Elles partent, pour la plupart, d’un bon sentiment : rétablir, dans des phrases parfois longues, à coups de virgules par exemple, un rythme convenu – alors que celui d’Albert Londres ne l’est guère, dans l’économie de respirations qui le caractérise. Sa prose est un flux tendu qui restitue, mieux qu’une langue classique, le tempo des événements.
Edition numérique
Albert Londres, «Je ne dis que ce que je vois»
Bibliothèque malgache (coll. Bibliothèque 1914-1918)
3,99 euros ou 12.000 ariary (à Madagascar)
Bibliothèque malgache (coll. Bibliothèque 1914-1918)
3,99 euros ou 12.000 ariary (à Madagascar)
ISBN 978-2-37363-076-3
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