En dehors des moments où les 22 acteurs se trouvent opposés
sur la pelouse, et en pleine lumière, il est des épisodes plus discrets dans la
carrière d’un joueur. Philip Kerr en creuse un dans son récent Mercato d’hiver, cette période de
transferts où les enchères montent. Mais pendant laquelle le froid européen
n’empêche pas les entraînements, niveau sportif oblige… avec quelques
aménagements dus aux tendances des temps modernes.
« On commençait à
10 heures. Comme d’habitude, on était dehors. Il faisait froid à pierre
fendre ce matin-là, et du givre durci couvrait encore la pelouse. Certains des
joueurs portaient des écharpes et des gants ; deux ou trois avaient même
des collants de femme qui, de mon temps, vous auraient valu cent pompes, deux
tours de terrain et des regards lourds de sous-entendus de la part du
président. Cela dit, certains d’entre eux s’amenaient avec plus de crèmes de
beauté et de produits capillaires dans leur sac de voyage Vuitton que mon
ex-femme n’en avait sur sa table de toilette. J’ai même connu des footballeurs
qui refusaient de participer aux exercices de jeu de tête parce qu’ils
tournaient une publicité pour Head & Shoulders l’après-midi. »
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